Lors de cette soirée du vendredi, dix membres ont fait le déplacement pour se mettre autours d’une table et « taper du carton ! »

Du plus léger, au plus complexe, il y en avait pour tous les goûts.

Commençons par Expéditions autour du monde édité par Super Meeple et apporté par Samuel et Clara. Je vous avais déjà parlé de ce jeu inventé par Wolgang Kramer lors de mon compte rendu du festival de Parthenay. Un titre qui date mais qui n’a rien perdu de sa simplicité et le rend encore moderne. Familial par essence, je le conseille fortement (à offrir ou même s’offrir) …

Pour vous rendre compte du fonctionnement du jeu, Clara vous conseille la vidéo de Simon du Passe-temps :

Pour le 2ème jeu, c’est Renaud qui nous a apporté un jeu de la  gamme 1900. Niché dans une petite boite bien remplie cette collection de jeux espagnols vous propose de revivre des évènements issus du 20ème siècle (création de l’ISS, du tunnel sous la manche et même prochainement, l’invention du 1er film de Méliès).

Dans 1923 Coton Club, les joueurs gèrent un club en pleine Amérique sous la prohibition. Mécaniquement, ce jeu de Pau Carles propose une pause d’ouvriers permettant de récolter : des truands, de l’alcool, des artistes (matérialisés sous forme de cartes) afin d’attirer des célébrités de l’époque dans notre bar. L’achat de ces cartes nous permet essentiellement de récolter des icônes engendrant des réductions et de faire varier notre influence sur plusieurs pistes : banditisme, attractivité (pour recruter des stars nous rapportant des points de victoire), initiative (ordre du tour).

En six manche, le jeu est fluide et commence toujours par une phase où les joueurs peuvent jouer une carte évènement cachée qui sera révélée et activée en fin de manche. Cette idée, la gestion de ne pas trop utiliser la pègre (apportant des points négatifs),  une thématique inhabituelle et son prix réduit (25 euros) donnent une originalité à ce jeu.

Nos Arnaud se sont frottés à un titre de la trilogie de l’Ouest de Sean Philips : Paladin du Royaume de L’Ouest. Moins interactif qu’Architectes, les joueurs vont poser des ouvriers sur un plateau personnel après une phase de draft apportant des ouvriers plus ou moins qualifiés. Bien sur les actions vont, parfois nécessiter une couleur de meeples spécifiques ou un nombre particulier

Rien de bien innovant à la description mais le tout s’imbrique bien, l’ergonomie est fantastique, le hasard peu présent. Le titre de paladins provient de cartes personnelles dont on place une au-dessus et l’autre au-dessous, en début de tour, apportant des avantages et des surprises  (bonus en habilité, amélioration de certaines actions…). Il faut donc s’adapter et faire des choix qui brisent nos neurones pendant 1h30 de partie.

Le titre le plus expert de la soirée a été Brass Birmingham apporté par Fred. Ce titre de Martin Wallace a une bonne présence sur table, comme vous pouvez le voir !

Comme je suis limité en terme de caractères et que je suis d’une nature paresseuse, je vais vous conseiller une vidéo si vous voulez savoir comment ça se joue…

A votre avis qui de Fred, David, Sebastien ou David « petitpetons » a gagné cette partie ?

C’est déjà le milieu de semaine et place à nos recommandations, cette fois-ci, c’est Clara qui s’y colle avec Coal Baron… L’image ci-dessous, vous présente « nos prochains focus » dans les semaines à venir …

Clara a choisi un titre qui colle avec l’actualité car Coal Baron va sortir courant octobre, porté par une toute jeune structure éditoriale : Passe Ton Tour Games. J’ai pu les rencontrer au festival de Partenay, cette été, et ils ont pour ambition de sortir 4 jeux en fin d’année (avec en plus Reigns, Quadri et l’Aventure fabuleuse).

Ce titre a été financé par kickstater et cette vidéo explicative des recettes ludiques vous permet de comprendre les mécanismes principaux et de visualiser le matériel :

Mais Coal Baron a déjà eu une histoire en France…

C’est tout d’abord un jeu inventé par un duo d’auteurs mythiques : Wolfgang Kramer et Michael Kiesling (créateurs entre autre de la trilogie des masques : Tikal, Java, Mexica (et leurs nouvelles itérations chez super meeple). En solo, chacun a également créer 6 qui prend pour l’un et Azul pour l’autre)… Des immenses vedettes donc…

Ensuite Coal Baron a précédemment été édité par Gigamic sous le titre de Gueules noires. Longtemps épuisé, il s’arrache à prix d’or sur les sites de vente de jeux d’occasion. Voici un aperçu de son ancien matériel :

Ce jeu de pose d’ouvriers pour 2 à 4 joueurs vous plonge dans la gestion d’un complexe de l’exploitation minière, au 19ème siècle, dans le nord de la France. Il est calibré pour être un titre initié.

Coal baron est classique sur son principe : on collecte des matières premières, on les transporte et on les livre pour remplir des contrats mais ses auteurs ont apporté 2 innovations qui apportent un twist intéressant :

-Nous possédons, devant chaque joueur, un ascenseur au cœur de sa mine, qui ne fait que monter et descendre. Sa gestion n’est pas si simple et demande un peu de prévision pour être efficace (on retrouve un peu cela dans Otys)

-Ce jeu repose sur la pose d’ouvriers sur des emplacements uniques. Ceux ci ne sont pas bloquant pour les joueurs, en effet, pour réaliser l’action déjà prise par un adversaire, il suffit de payer plus d’ouvriers que son prédécesseur.

On ajoute à cela une dose de majorité, pas mal de questions et de choix… La recette est là pour avoir un jeu agréable, qui tourne. Espérons que cette réédition porte chance à Passe Ton Tour Games, jeune éditeur français qui se lance dans un marché tellement concurrentiel.

Pour cette rentrée associative, les membres de STRATEJEUX vont faire une série d’articles sur un titre qu’ils apprécient. Pas sur que le jeu soit disponible dans nos boutiques Troyennes partenaires mais si vous voulez venir nous rencontrer les vendredis soirs pour les tester, on vous accueillera avec plaisir…. Voici une image qui montre nos prochaines recommandations (je vais les publier chaque milieu de semaine) :

Comme on n’est jamais mieux servi que par soi même, je vais commencer par ma sélection : Corto, jeu reprenant la licence de la bande dessinée romanesque éditée par une petite structure Ludocom et épaulé par Matagot. Aux manettes de ce titre : deux auteurs majeurs français : Sébastien Pauchon et Laurent Escoffier.

Alors pourquoi conseiller un jeu à licence, assez chaotique au niveau des sensations ? Et bien en premier lieu pour la beauté de l’édition : les cartes sont issues de cases de bd (ah le dessin de Pratt) et sont particulièrement bien adaptées car lisibles, les figurines de Corto et de Raspoutine font vibrer la corde sensible de l’ancien figuriniste que je suis. Dans un second temps, c’est l’aspect licence. Je suis un grand collectionneur de bandes dessinées et en 2013, Corto était un des premiers jeux à « licence bd » à sortir dans le monde ludique. J’avais pu découvrir en exclusivité, ce titre à Paris est ludique en compagnie de ses deux auteurs.

Parlons de la mécanique principale, le plateau central est constitué de bandes qui représentent chacunes une aventure de Corto Maltèse. Chaque zone a sa pioche attitré. A son tour, les joueurs vont placer une carte de sa main sur une bande de manière adjacente et vont placer des jetons de sa couleurs. L’objectif est de construire des zones adjacentes assez grande et d’obtenir des majorités.

Les retournements de situations sont réguliers si bien qu’on ne contrôle pas toujours énormément le déroulé du jeu : arme qui élimine un jeton d’un autre, pion Raspoutine ou Corto transforment les couleurs de jetons. La pioche apporte également une vraie part de hasard. ça ne peut pas plaire à tous les joueurs, j’en suis conscient.

Pour vous donner plus de précision sur la mécanique, voici un Ludochrono qui résume l’essentiel :

L’intérêt principal de ce titre est également de proposer des mini règles par bandes qui forment le plateau central. Cet apport permet de coller aux romans graphiques d’un point de vue thématique. Il existe une mini extension basé sur une fable à Venise.

Je ne vais pas vous dire que ce jeu est exceptionnel mais il a compté dans ma découverte du monde ludique. Je voulais également parler d’un titre plus ancien… Alors, avez vous envie de l’essayer ?

Après une courte assemblée générale qui parle de nos nouveaux statuts et nos partenaires sur Troyes (compte rendu que vous allez recevoir par mail), nous nous sommes penchés sur deux titres dont leurs maisons d’édition respectives ont eu des difficultés financières, cette année.

Globalement, joueur que nous sommes nous n’avons pas grand-chose à leur reprocher. Le monde ludique est de plus en plus impitoyable et la concurrence est donc rude…

Commençons par Museum, jeu de Olivier Mélison et Eric Dubus par Holy Grail Games.

Dans cet opus nous sommes des directeurs de musées au début du siècle dernier et nous devons gérer au mieux notre établissement en récoltant des œuvres et les exposer sur notre plateau personnel. Après avoir piocher une carte évènement historique (qui modifie légèrement les règles de la manche), des œuvres vont être mis à disposition pour les musées. Celles-ci proviennent d’une des 4 régions du monde et ont pour caractéristique une couleur (type de civilisation) et parfois un symbole qui représente une catégorie. (Arme de guerre, sculpture…).

Les joueurs vont pouvoir, dans un premier temps en récolter puis faire une action lors de son tour. Globalement, la principale action consiste à placer des cartes dans son musée lui permettant de récolter des points de victoire. La fin de partie se déclenche dès qu’un joueur dépasse les 50 points. Pour pouvoir réaliser ce placement, il faut pouvoir payer son cout en défaussant, de sa main, des œuvres et les rendant ainsi disponible aux autres. D’autres détails sont également présents comme les experts qui améliorent nos collections, l’optimisation de nos salles de notre musée pour exposer efficacement les cartes de la même famille de manière adjacente. Il faut, aussi gérer l’opinion publique des différents continents qui n’apprécient pas toujours le fait qu’on pille les objets de leurs histoires (engendrant des points en négatif !).

Ce titre est excessivement bien édité avec des illustrations de Vincent Dutrait, toutes différentes et des textes décrivant les œuvres. Culturellement, le jeu est excellent. Mécaniquement, ce titre manque toutefois de dynamisme… Ce n’est que mon avis à chaud. Bravo à Béatrice qui a su habilement exposer des œuvres du monde entier coiffant au poteau ses 3 autres adversaires portant des vestes de costumes poussiéreux (tenue de circonstance pour quelqu’un travaillant dans un musée ou une bibliothèque [désolé Cédric]).

Continuons avec Time of empires un jeu de civilisation très original développé par Pearl games (éditeur pas assez rentable pour le géant Asmodée ?)… Durant 3 âges, les joueurs vont développer leurs peuples mais ce qui fait l’originalité du jeu, c’est son aspect en temps réel en utilisant des sabliers. Un âge dure 9 min et les joueurs jouent en même temps avec une petite musique d’ambiance. Cette vidéo vous donne une idée de la chose :

La boite de ce jeu (assez grande) est bien pleine car elle comporte des plateaux joueurs bien larges permettant de retourner des sabliers sans tout faire tomber. Cette gestion de ces timers permettent aux joueurs de placer des érudits, gérer des majorités, placer des troupes sur un plateau central mais aussi récupérer des cartes. Les codes d’un jeu de civilisation sont là mais la simultanéité peut être clivant (on en sort fatigué, on doit réfléchir rapidement, on joue dans son coin…). On a quand même un jeu réellement original qu’Alexia peut vous faire tester si vous venez à l’association…

Retour sur notre cession de fin de vacances : le 1er septembre 2023. Le mot clé était : GESTION

GESTION d’une maison (on vise petit !) avec Dreams home. Dans ce titre, l’objectif est de construire une belle maison mais attention chaque pièce choisie doit être collectée avec intelligence. Pas de maison sans salle de bain, pas de chambre trop grande, ni de piano dans les toilettes.

Je ne sais pas si David a été un bon décorateur d’intérieur ce vendredi !

Voici une vidéo qui explique la mécanique principale de ce jeu familial :

GESTION de civilisation (on vise très grand !) avec Age of civilization

On retrouve tous les poncifs du genre avec les merveilles, les batailles, les ressources…Nous allons choisir une action parmi plusieurs disponibles mais attention, celles-ci évoluent au cours de la partie. Les joueurs vont petit à petit se perfectionner en montant sur un arbre de technologie… Mais comment on active ces actions ? Et bien grâce à des ouvriers qui peuvent être éliminés en cours de partie… Ce ludochrono vous donnera une petite idée de ce titre.

Pour information, nous nous retrouvons au centre Renée Peltier dès le 8 septembre. Bruno fera une assemblée générale exceptionnelle pour parler des partenariats vis-à-vis des boutiques locales mais des récents changements du bureau. A la semaine prochaine.

A  deux heures de Troyes, un festival clôt la période estivale : C’est Orléans Joue. Le cadre est toujours aussi agréable, à deux pas de la cathédrale.

Pour cette édition, le salon a ouvert dès le vendredi soir, en nocturne. Pour l’évènement, des bénévoles mais aussi des animateurs présentaient quelques nouveautés de la rentrée : Faraway, The art projets… Le monde ludique se professionnalisant, il est toutefois plus difficile de rencontrer des personnes clés du milieu dans des festivals de taille moyenne comme celui là.

Parlons de mon salon, j’ai voulu essentiellement tester 3 jeux de la protozone… Les organisateurs avaient particulièrement mis en avant cette partie, surtout sur facebook.

Parlons, du premier titre Hieronimus. Un jeu de tuiles où l’objectif est de construire une fresque. Chaque morceau dessiné possède un fond coloré et une représentation  (humain, mort…). A son tour, un joueur a 2 actions et va devoir au minimum poser une tuile au centre en respectant une correspondance par tuile adjacente. Nous avons également, des objectifs personnels et communs pour récolter à chaque pose des pièces correspondant aux points de victoire. Sans être d’une originalité folle, ce jeu a le courage d’avoir un thème innovant. De l’épure est toutefois encore nécessaire.

Ensuite j’ai essayé Toutes voiles dehors ! de Thomas Planète. Cet auteur n’est pas un inconnu du milieu ludique. Il a crée Turbulences : un jeu familial,  tout en bois et ce 2ème titre était présenté, dans ce même un matériel luxueux. Ce titre est un jeu méchant où on commence notre tour, en poussant une colonne de tuiles représentant la mer. La tuile sortant du plateau va nous indiquer le nombre de cases dont notre bateau peut se déplacer puis, au verso, un évènement qui s’applique à la fin de notre tour. Notre bateau possède également un équipage qui nous permet de faire des actions comme attaquer ses adversaires, naviguer dans des zones accidentées, tirer sur le kraken… Mais attention, ces actions spéciales correspondent aux points de vie de notre bateau. Plus on les utilise et moins on est résistant (très bonne idée). La partie se termine quand un joueur est éliminé et celui qui a le plus de trésors remporte la partie. J’ai adoré les sensations de ce jeu. L’auteur cherche actuellement un éditeur pour le sortir en boutique. Il risque également d’en faire une version luxe, en bois, mais ne veut pas revivre ce qu’il a fait avec turbulences et la demande trop importante par rapport à sa capacité de production

Enfin j’ai essayé le jeu abstrait et de mémoire de Dominique Breton (un local) : Coco dingo. Notre partie, à 4, par équipe consiste à envoyer nos 2 singes à l’opposé du plateau. Mais pour se déplacer obligation d’être recouvert et d’aller au maximum de son déplacement de manière orthogonale. La partie se transforme vite en un joyeux bordel où on ne se rappelle plus où se trouve nos pièces. Ce jeu, crée en 2018, est déjà en vente sur le site de l’auteur qui fait de l’impression en 3D .

Niveau éditeur, plus classique, nous avons testé Turbo Kids, un jeu de course, par équipe où un joueur doit guider son coéquipier en manoeuvant son pouce  et en lui parlant pendant qu’il trace le trajet d’une voiture avec un Velléda sur un circuit. Sympa à essayer et sans doute intéressant pour les enfants. Je suis toutefois sceptique sur l’intérêt d’utiliser à outrance « la licence » Zombie Kids.

Nous sommes restés un moment sur le stand de capitaine meeple qui vendait des jeux, pas encore édité en France : le magnifique where i am ? Alice in a tea party où la partie se passe autour d’une table miniature avec de la porcelaine. J’ai pu essayer le jeu taiwanais electropolis qui je vous avais présenté lors d’un précédent article.

Loin d’être facile, le mélange de pose de tuiles, plan d’urbanisme et gestion des pouvoirs publics pour nous couvrir de la pollution produite offre un mini casse-tête agréable.

Chez Atalia nous avons essayé un jeu de dés frénétique (Go nuts) utilisant le stop ou encore où il fallait collecter le maximum de noisettes et s’arrêter au bon moment. Si tous nos dés affichent un chien, on perd tout et on enchaine les lancés avant que nos adversaires aient tous un chien sur leurs dés personnels. Rien de bien exceptionnel, il ne battra pas l’excellent punto qui n’a rien à voir mais qui est dans la même gamme

Enfin, chez  les spaces cowboys , j’ai pu me frotter à Archeos society de Paolo Mori. Ce titre se découpe en 3 manches qui se terminent à chaque fois quand 3 idoles sont récupérées dans la pioche. Le principe du jeu consiste à poser des collections d’explorateurs. La dernière carte posée va permettre d’avancer sur ces pistes permettant de collecter des points de victoires. A son tour, on pioche une carte ou on pose une collection.

Problème, en posant une collection, toutes les autres cartes de ma main partent dans la zone de pioche et donc sont disponibles aux autres. Les bonnes idées sont là mais un sentiment de longueur est apparu au cours de ma partie. Chaque explorateur apporte un pouvoir unique permettant un renouvellement mais c’est insuffisant pour moi. Dommage, à vous de vous faire une idée.

J’en ai fini pour cet excellent festival qui marque la fin de l’été…. A plus pour un prochain article…

En ce 18 aout 2023, c’est un véritable voyage dans le temps que les membres de stratéjeux ont vécu sous un temps moite comme peut si bien nous générer cette bonne vieille région auboise sous l’effet du réchauffement climatique… Il n’y a plus de saison, mes p’tits meeples…

Remontons dans le temps, à l’époque du jurassique avec Gods love dinosaur de Kasper Lapp, localisé par catch up games en début d’année. C’est un jeu de pose de tuiles où l’objectif est de construire un écosystème viable (gestions de proies (lapin ou autre) superficie suffisante pour permettre la reproduction) pour faire prospérer des dinosaures et leurs œufs et accumuler ainsi de précieux points de victoire…

Sous une apparence simple, la gestion de tout ce petit monde n’est pas si facile. La récupération de tuile se fait sur un plateau central mais au fur et à mesure que les colonnes se vident, les dinosaures s’activent sur les plateaux joueurs. Et un tyrannosaure sur une zone pas bien agencée peut faire des dégâts et pourrir une stratégie !

L’explication de la chaîne alimentaire de manière ludique n’a jamais été aussi concret.

Passons ensuite à l’année 1350 où la peste noire ravage la ville de Bristol…La boite de ce jeu est magnifique (elle forme un livre) et est tiré d’une collection de jeu localisé par lucky duck games (également disponible Tortuga).

Ce titre est un jeu de fourbasse dissimulé sous un thème grave et des illustrations qui semblent venir du moyen âge. La peste noire s’est abattue sur Bristol, votre seul moyen de fuir la ville est de grimper dans l’une des 3 charrettes à pommes direction la campagne.

En début de manche, 6 dés vont être lancés et attribués aux différents chariots où se trouve les joueurs (c’est ces fameux dés qui engendrent les contaminations) puis vous devez effectuer une actions parmi 3 : relancer des dés, piocher une carte remède ou déplacer un pion en  bousculant un autre ou sautant de chariot en chariot … Puis on récupère des cartes contaminations en fonction des dés devant notre charette. Tant qu’on n’est pas contaminé : tout va bien et il faut sortir de la ville sur le chariot de tête mais si un joueur attrape la peste, il ne faut pas hésiter à empêcher les autres de survivre en se cachant sur une charrette tout en cachant son état de santé… Quand je vous disais que ce jeu est fourbe !  On se retrouve avec un jeu semi coopératif bien méchant

Enfin continuons notre bon dans le temps avec un titre sf: starship captain.

Nous faisons partie d’une expédition et nous devons, comme dans les meilleurs épisodes de star trek, explorer la galaxie et réussir des missions en plaçant des ouvriers particuliers sur les cartes d’un plateau central.

Ce titre innove avec le principe de file d’ouvriers ! Chaque joueur pilote un vaisseau d’exploration composé d’un équipage. Celui- ci est composé de pions de couleur diffèrent (et donc pouvant activer une action de la même couleur). A son tour, on récupère son premier personnage, on réalise une action et on le place à l’arrière de la file.

Ce titre demande donc une planification importante pour être efficace et ce n’est pas si simple… il y a des choses à faire dans un vaisseau spatial : piloter le vaisseau, améliorer ses équipements (via un arbre de technologie), réparer les attaques d’aliens… Un eurogame sympatique avec un thème bien travaillé.

Je termine ce petit article pour souhaiter bonne chance à Avril et à son nouveau départ. Merci d’être passé nous voir lors de cette soirée…

Après quelques jours intensifs pour les chanceux qui se sont rendu au FLIP, des jeux simples étaient de sortis pour cette séance.

Pour rappel, durant les grandes vacances, nous nous retrouvons non loin de notre salle habituelle, à la médiathèque des chartreux. Le covoiturage est même possible pour les allergiques au vélo !

Commençons par un jeu, qui rappelle l’été, la mer et la plongée : Into the Blue de Knizia chez Funnyfox

Ce jeu est une variation moderne du Yathzee. En 3 lancées de dés, un joueur doit avoir une suite qui commence obligatoirement par un 1. Ce lancé va permettre de placer des coquillages sur une profondeur de plongée sur un plateau commun à tous. Une bonne combinaison permet parfois de récupérer des trésors. En fin de partie, on compte qui a la majorité par section de plateau afin de remporter des coffres supplémentaires. C’est très rapide et simple.

Passons ensuite à Senators édité par Ferti

Cette photo de permet pas de voir tout le matériel de ce titre. Il est constitué d’un plateau central et d’une centaine de cartes.

Rome est en pleine tourmente, les guerres incessantes et les conflits internes vident les caisses de l’Etat et appauvrissent sa population. Le Sénat doit se réunir prochainement pour élire le nouveau Maître de Rome qui saura apaiser le peuple. Vous vous en doutez, ce titre apporte de nombreuses interactions entre les joueurs. C’est avant tout un jeu d’enchères avec la monnaie qui circule de joueurs en joueurs si bien qu’il est difficile d’être totalement à sec (ce qui peut être déplaisant dans cette mécanique). L’objectif est de collectionner des cartes de même valeurs pour augmenter sur la piste du sénat. Pour s’en sortir, il faut peu jugeote, de chance et d’opportunisme…

On termine par un titre joué par Bruno au Flip : Electropolis

Dans ce jeu d’un éditeur Taiwanais, l’objectif est de construire une zone de production d’électricité efficace. On est donc loin des thèmes actuels liés à l’environnement et à la nature ! Rien en vaut une bonne centrale à charbon pour gagner à Electropolis !

Chaque joueur va décider du nombre de tuiles qu’il veut récupérer. Attention, plus on en demande et moins on aura l’initiative. De plus, la prise de tuiles doit se faire avec des tuiles qui se suivent (autour du plateau), ce qui limite un peu plus les choix… Ces bâtiments sont ensuite placés sur un plateau personnel qu’il faut compléter complètement pour déclencher la fin de partie. Chaque bâtiment doit être adjacent à quelques chose de précis, des malus de pollution sont là, Il faut prévoir l’alimentation nos centrales… Vous avez compris le principe.

On vous attend, vendredi prochain, à la médiathèque des Chartreux  

Voici quelques photos de cet excellent festival. Note du rédacteur de l’article : ce que ne dit pas Bruno car il est modeste , c’est qu’il a servi de guide gentiment à Béatrice qui découvrait ce salon. Elle était ravie !

Du coup, petit retour de mon FLIP 2023, on a pu essayer quelques jeux

Expéditions de Super meeple, un petit jeu sympa et vraiment pas dur pour les opportunistes

Ensuite un tournoi de Hats, un petit jeu de collection de cartes assez mignon. il faut acquérir les chapeaux les plus remarquables en échangeant les cartes de leur main avec celles du plateau (la table à thé). Chaque échange de cartes influence la valeur de celles-ci. Naturellement, à la fin du jeu, le joueur avec le score le plus élevé sera déclaré vainqueur

Puis Rivality de Atalia, un jeu de placement de tuiles et d’affrontements

Aurignac, un jeu expert et asymétrique à la préhistoire qui mixe plusieurs mécaniques : les néendertals jouent suivant un principe de pose d’ouvriers, les homo sapiens jouent selon un principe de Deckbulding et la nature qui joue selon un principe de gestion de ressources. Le but des néendertals est de se reproduire, le but des homo sapiens est de créer 3 oeuvres d’art et le but de la nature est de pourrir tout le monde pour que les tribus n’arrivent pas à leurs objectifs

Royaumes sauvages édité par Lucky Duck Games. C’est un jeu de cartes et de majorité avec des petits animaux tout mignons que nous devons jouer autour du plateau pour prendre le contrôle des différents royaumes et avoir des points. Beau et très simple à jouer

Electropolis qui est un jeu de pose de tuiles où les joueurs les récupèrent sur un présentoir, plus on en prend et plus tard on jouera dans l’ordre du tour. Faut il compléter rapidement sa grille ou être plus prudent et faire correspondre efficacement son tableau ?

Ensuite à paraître chez Hachette/Gigamic, Virtual révolution. Un jeu de pose d’ouvriers et de contrôle de territoire, ça se tire pas mal dans les pattes dans néo Paris pour contrôler les arrondissements, poser des serveurs, contrôler des univers virtuels,… Le soucis est que le jeu est assez punitif, chaque action de développement fait piocher des cartes corruptions, trop de cartes corruptions et interpol vient vous péter les genoux. De plus, à la fin de chaque manche, des méchants cyber-pirates viennent embêter les joueurs et leur faire tout un tas d’effets négatifs. Donc du coup vous vous battez plus contre le jeu que contre les autres joueurs.

Marrakech version internationale est un jeu de Stefan Feld, de gestion de ressources et de draft d’actions… Une tour vous permet même d’augmenter la puissance de vos choix. Un jeu qui passionne déjà Alexia. C’est sympa mais faut être bien réveillé par contre !

Sinon en Avant Première j’ai pu jouer à Humanity de Yoann Levet (turing machine, myrmes), un titre à paraître en octobre prochain chez Bombyx. Un jeu malin de pose d’ouvrier où on doit développer une base spatiale sur Titan. Nos ouvriers agissent dans la base pour produire des ressources ou vont chercher des modules à l’usine automatisée, ils ne reviendront que quand la navette passera les chercher. Un jeu assez intelligent où il faut bien gérer ses ressources et ses ouvriers

Toujours chez Bombyx, il y avait aussi le jeu Knarr à essayer. Un genre de Splendor chez les Vikings, une mécanique simple et un jeu assez abouti qui devrait sortir début septembre. À son tour on pose un viking et on active tous les vikings d’une certaine couleur. Sinon on défausse des vikings pour prendre des terres qui rapportent des ressources ou des points. Une mécanique très bien rodé et de très belles illustrations, ça promet

Ensuite en gros experts qui tache on a pu jouer à la VO de Revive. Un très très très gros jeu de développement. Le but étant d’optimiser ses placement de cartes pour envoyer ses meeples et bâtiments sur le plateau central. Puis bien il y a tout un tas d’actions bonus dans tous les sens, c’est vraiment marrant !

Bruno.

Beaucoup de Troyens, membres de l’association, ont fait un déplacement dans les deux sèvres, cet été, pour profiter pleinement du FLIP. Voici un rapide retour me concernant, honnêtement, il n’est pas représentatif de ce qu’on put vivre la plupart de nos membres car j’y suis resté une demi-journée à tester des jeux familiaux et abstraits pour la plupart…

Comme toujours, l’ensemble de la ville joue et des boutiques éphémères et des places sont aménagées pour jouer durant 10 jours en Juillet ! Une fresque aux couleurs de Twin-it  au coin d’un bâtiment a même été inauguré… Cet évènement est réellement important pour la ville et la région car cette toile tendue permet d’inscrire le thème du jeu sur toute une année et permet d’inscrire notre loisir dans un démarche culturelle.

Les allées étaient pleines mais rien de rédhibitoire en attenant quelques minutes, on pouvait facilement tester des jeux…

Ce salon a été pour moi l’occasion de rencontrer des gérants de petites structures éditoriales : Yoann Brogol (Subverti), Pascal Boucher (Robin red games), Florian Boué et Laurène Brosseau (aspic games), Tom Delahaye (Cosmoludo), le créateur Wadri (auteur de Ephios) ou Léandre Proust (clash of deck et son modèle économique si particulier) . Le monde du jeu a beaucoup évolué depuis que je m’y intéresse, entre projets pharaoniques dirigés par des chefs de projet, groupe éditorial et jeux à licence, ça fait du bien de voir et de rencontrer des maisons d’éditions plus modestes et artisanales.

En parlant de jeunes structures, Passe ton tour games présentait 4 titres à paraitre en fin d’année : quadri, l’aventure fabuleuse, Reigns mais surtout la réédition de gueules noires : Coal Baron. Je n’ai pas eu l’occasion d’y jouer mais voici quelques photos de ce titre de Kiesling et Kramer

J’ai pris quelques minutes pour discuter avec des auteurs installés (et toujours adorables comme Nathalie et Rémi Saunier (petits peuples, maudit mot dit). Ils vont notamment sortir un jeu Lanfeust chez Oka luda.  Il faut dessiner une forme sur un plateau central (qui représente d’exploration des personnages sur le map) et faire évoluer nos personnages issus de la bd. La collaboration sera importante mais seul le joueur le plus efficace sera désigné vainqueur.

Faisons le tour de quelques titres que j’ai pu essayer :

Elawa est un jeu de collection édité par Bombyx. La direction artistique est toujours magnifique avec des illustrations toutes différentes. Nous incarnons un chef préhistorique qui collecte des ressources pour pouvoir poser des cartes. Le principe est simple, à son tour un joueur prend une carte autour du feu de camps. Chaque carte a un numéro en bas à droite qui lui indique le nombre de ressources qu’il peut piocher en tournant autours du feu (en les récoltant à la manière de l’awale). Ensuite, si le joueur a la possibilité, il peut poser une carte en main en dépensant les ressources récupérées. C’est très simple, mais la beauté et la simplicité de ce titre m’ont vraiment plu.

Kites qui est réellement « un jeu à expérience ». Dans ce titre coopératif, l’objectif est de jouer toutes les cartes de la pioche en évitant qu’un des 6 sabliers se vide. A son tour, on joue une carte et on retourne le sablier correspondant à la couleur du cerf-volant de sa carte. C’est simple, on se demande pourquoi ce jeu n’avait pas été inventé plus tôt… Après ça ne peut pas plaire à tous comme the mind !

Parlons de quelques jeux abstraits ensuite. Volto chez Blue orange. L’objectif est de manger le roi adverse ou d’emmener le sien de l’autre côté du plateau. Chacune de ses pièces ont un déplacement particulier (diagonale ou orthogonale) mais son adversaire ne voit que des pièces identiques. On se retrouve avec un jeu où le bluff est important. Est-ce que la part de stratégie est suffisante pour en faire un classique ? Je n’en suis pas sûr ! A l’explication des règles, j’étais emballé mais en pratique ce titre m’a un peu déçu notamment à cause du rôle de la demoiselle qui apporte du fun mais trop de chaos.

Pour février 2024, Cosmoludo va sortir Oxono. L’objectif est de faire un alignement de 4 croix, rond ou de sa couleur. L’originalité est que la pose d’un pion dépend du déplacement d’une tour (figure carrée sur la photo). C’est très agréable, pas trop alambiqué. J’ai bien aimé. J’apprécie particulièrement l’effort de ce petit éditeur qui propose des jeux différents représentant une niche dans l’industrie actuelle du jds.

Sur le stand iello, nous avons essayé Cheese master. Lors de ce jeu de rapidité, un joueur lance plusieurs dés et nous devons calculer le nombre de fromages vus. Le problème c’est que des souris (présents que certaines faces) mangent des fromages quand elles ne se font pas mangé par un chat. A la manière des chaises musicales, il faut poser la carte correspondant au nombre de fromages vus et placer un pion dessus rapidement (il y a autant de pion que de joueur -1)… Pas bien fou fou ni original. Mon fils de 8 ans a toutefois bien aimé. Je ne suis pas toujours fan de la gamme mini games de iello qui, à mon sens, privilégie la quantité à la qualité.

On termine notre tour du flip sur le stand de super meeple  Cette structure éditoriale aime publier des titres experts (Ark nova mais aussi dernièrement doggerland) mais sait aussi rééditer des jeux oubliés. C’est le cas d’expéditions autours du monde de Kramer que j’ai pu essayer. Nous commençons la partie avec des cartes en main correspondant à des destinations. Notre but, pour mettre fin à la partie, est de visiter tous ces endroits du globe (et donc poser ses cartes). A son tour, un joueur pose une des 3 flèches de couleur (cela représente une expédition) à la suite d’une flèche déjà posée de la même couleur. Il faudra essayer habilement de détourner les expéditions pour éviter qu’elles passent par les destinations adverses. C’est simple mais finalement pas si utilisé que cela dans les jeux actuellement publiés. La qualité de l’édition vaut le détour…. Un bon titre familial.

Voici pour ce que j’ai pu voir durant ce festival, toujours aussi passionnant…  

Je vous laisse avec 2 compte rendu en vidéo trouvé sur internet du youtubeur Niels et sa chaine jeu en carton. Ses avis sont assez tranchés. Et vous qu’avez vous découvert sur le flip ?