Nous étions en petit comité, ce vendredi, avec deux tables de jeux en parallèle bercé par un reggae provenant de l’extérieur… Passons donc à la présentation des 2 jeux joués hier soir…

Renaud avait apporté un grand ancien : Invasions, jeu publié par Asmodée en 2006. L’objectif des joueurs est de remporter le maximum de points de victoire en affirmant sa suprématie sur l’Europe en 800 ap- JC… Vous l’avez compris, le thème de ce jeu est sur l’ère des vikings…

A notre tour, un joueur a 7 points d’action à consommer. On peut charger des ressources ou soldats dans son bateau, récupérer des cartes actions mais aussi se déplacer sur la map centrale avec son bateau. Arrivé à proximité des villes, le commerce est possible, quand ce n’est pas le pillage ou la colonisation (qui se fait à coup de jets de dés) …

Au fur et à mesure de la partie, les objectifs communs sont remportés… Quand il n’y en a plus, un décompte avec de bonifications de majorité est réalisé. Renaud a habilement su coloniser les territoires proches du nord pendant que Raphaël a mené des expéditions ridicules sur la ville de Rome sans succès… Comme quoi, il faut avoir des cheveux un peu longs et pas trop clairsemés pour remporter une victoire avec un jeu sur le thème des vikings.

Béatrice quant à elle nous a gâté en apportant une boite de jeu « deluxe » des châteaux de bourgogne. Pesant 56kg et aussi grand qu’un frigo pour caravane, Alexia, David et Bruno ont pu découvrir des magnifiques pièces en métal, des sacs triple épaisseur, des plateaux double couches et des pions joueurs sculptés… Clairement, étant sur la table d’à côté, ça donnait envie ! Regardez cette petite vidéo de présentation (le jeu original est à contrario particulièrement austère) :

Ce titre, issu de la collection Aléa chez Ravensburger n’est pas non plus très récent (2011). Stefan Feld a imaginé un jeu de tuiles intelligent. A son tour, les joueurs vont lancer 2 dés qui vont imposer 2 actions parmi les 4 suivantes :  prendre un élément du plateau central dans sa réserve, placer de sa réserve un élément sur son plateau personnel, vendre une marchandise ou prendre des ouvriers (qui temporisent la malchance du dé) … Les différentes façons de marquer des points sont nombreuses (recouvrir des cases, placer des animaux…) et il faut se dépêcher pour distancer ses adversaires et optimiser ses actions. Comme toujours, avec cet auteur, les interactions entre joueurs sont limitées mais le jeu reste riche (effet des bâtiments posés dans son domaine…) … Peut être pas assez pour les aficionados de Stefan Feld.

Comme tous les premiers vendredis du mois, depuis ce début d’année, nous participons à l’animation d’Arts et jeux sancéens dans leur local… Le thème était les jeux de dés et nous étions une quarantaine à avoir fait le déplacement.

Cet article va vous permettre de passer en revue une succession de titres emmenés par les membres de nos associations respectives….

Commençons par le plus simple et surement le plus ancien : Perudo (qui a été As d’or jeu de l’année 1995 ma p’tite dame) Le principe est d’arriver à estimer le nombre de dés d’une valeur présente sous tous les gobelets des joueurs… La proposition va être par exemple « je parie qu’il y a au moins 3 dés de valeur 5 ». Le suivant va monter les enchères ou dénoncer la dernière mise. Le bluff est donc au rendez-vous dans ce classique du jds (on le voit même jouer dans un des films « pirate des caraïbes »)

Passons à quelques titres plus complexes :

Rajas of the Ganges distribué par Atalia est un titre qui s’explique rapidement et qui repose sur la dépense de dés comme des ressources. La mécanique principale est la pose d’ouvriers avec pleins d’actions disponibles et de l’interaction indirecte. L’avantage énorme c’est qu’avec cette partie nous avons ENFIN tous pu assister à une défaite d’Arnaud ! 

On peut aussi combiner des dés et des tuiles. C’est ce qu’il se passe dans Roll for the galaxie expliqué par Sébastien, hier soir. Ce jeu, dérivé de Race est, pour moi, bien plus digeste que son ainé (je vais me faire lyncher !). Il reprend le principe du choix d’actions favorisant ses adversaires (comme Puerto Rico l’avait fait avant) en utilisant les dés (faces, couleurs, nombre de dés…). J’en garde un très bon souvenir notamment avec une initiation de notre regretté Julien.

Les dés peuvent aussi servir dans un jeu de collection comme Encyclopédia où les joueurs vont tout simplement recenser tous les êtres vivants de la Terre ! Ces fameux dés vont être placés sur un emplacement du plateau personnel des joueurs. Ensuite, on place les dés depuis son plateau (ou un adversaire) sur une zone centrale pour référencer les animaux mais aussi les étudier (en collectant de précieux cubes). La valeur ou la couleur du dé apportent,bien sur, des contraintes… Un jeu sur le thème de la nature extrêmement bien illustré.

Continuons avec du plus léger : Looterz. Dans ce jeu de 2017, les coups bas à base de carte « action » sont légion. Il faut impérativement voler les autres et subtiliser habilement l’or laissé par un dragon dans une mine crasseuse et sombre. Un petit dé est bien sûr lancé de temps en temps histoire de respecter les codes de la soirée.

Tant qu’on est à parler de mine, on peut citer le jeu dice miner où les joueurs vont collecter des dés sur un présentoir (en forme de montagne) et les lancer pour obtenir de bonnes combinaisons pour remporter la victoire.

Continuons notre visite d’univers du D6 avec Muriel et le jeu Parfum édité chez Queen Games. J’avais eu l’occasion de l’essayer avec Jean-Jacques. Dans ce titre, les dés correspondent à des senteurs agréables. Les joueurs vont user des points d’actions (plus on joue tôt et plus on a de choix mais moins les actions sont nombreuses) pour récolter des dés de fragances. Dans un 2ème temps, vient la distillation où les dés sont jetés pour réaliser des parfums et marquer des points de victoires.

Et pour ma part, à quoi j’ai pu me frotter hier soir ? L’ami Christophe m’a gentiment permis de tester Dice city. Dans ce mini jeu de course et de gestion, l’objectif est d’obtenir le maximum de points de victoires avant d’avoir éliminé toutes les cartes « adversaires » ou livrer les marchandises à des navires marchands (représentés par des cartes qui rapportent des points de victoires). A son tour, les joueurs lancent 5 dés de 5 couleurs différentes qu’ils doivent placer sur un plateau personnel (la valeur et la couleur impose le positionnement). Ensuite en enlevant le dé de son plateau on active une action nous permettant d’optimiser nos coups, de récolter des ressources, acheter des bâtiments avec des effets plus efficaces sur notre plateau…. On se retrouve, à chaque tour, à essayer de résoudre un petit casse-tête pour améliorer notre tour. Une partie agréable où les membres de notre asso ont triché malgré eux (ou pas – private joke)  

On pourrait aussi parler de Can’t stop et ses multiples rééditions, de Dice town et ses dés de pokers, de Sagrada (c’est la recommandation de Samuel…) … Bon, comme vous pouvez le voir, il y avait de quoi faire !

La semaine dernière, le salon le plus important du milieu ludique a eu lieu… Il s’agit du festival de jeux de Cannes. Ce bref article va vous permettre de retrouver quelques compte-rendu audio ou vidéo de cet évènement et découvrir les prochains jeux des 6 prochains mois.

Pour commencer, ce festival est avant tout la cérémonie de l’as d’or que vous pouvez visualiser juste en dessous :

Pas de très grosses surprises pour les jeux primés. Honnêtement Faraway et Trio sont, pour moi, de vraies coup de cœur

Un monde de jeu a réussi à couvrir l’évènement en direct durant de nombreuses heures. Ils ont invité les principales maisons d’édition du milieu. Vous pouvez retrouver les différentes interview en replay sur leur chaine Twitch : https://www.twitch.tv/unmondedejeux

L’équipe de Proxi-jeux ont tenu également un stand en réalisant de nombreuses interview qu’ils vont diffuser prochainement. Ils nous proposent également des compte rendu à chaud de leurs journées. https://podcast.proxi-jeux.fr/

Ludovox nous présente également les jeux qu’ils ont repéré :

Avec un article : https://ludovox.fr/retour-sur-la-37e-edition-du-festival-des-jeux-de-cannes/

Mais aussi en vidéo :

Enfin l’équipe de tu joues ou quoi a réalisé rapidement des interview de plusieurs maisons d’édition :

Une vidéo bilan de la boutique du passe temps et de es-tu games :

Et pour les figurinistes :

Demain, c’est la fête des amoureux et mon objectif est de vous proposer un jeu qui traine dans ma ludothèque sur ce thème.

Il s’agit de Roméo et Juliette, conceptualisé par Jean-Philippe Sahut et Julien Prothière édité par Sylex.

Dans ce jeu coopératif à communication limité, votre objectif est de faire grandir l’amour sur une piste avant que la haine arrive à son maximum. La boite du jeu, magnétique est extrêmement pratique, elle se déplie pour proposer un plateau avec 6 salles. Au centre, les pistes représentant la haine et l’amour mais aussi des cartes qui vont influencer la partie.

Le jeu consiste à faire triompher la romance entre Roméo et Juliette, dans un nombre de tours limité, malgré l’opposition de leur famille respective qui se détestent. Mécaniquement, la haine progresse à chaque fois que des personnages de familles opposés se retrouvent dans la même salle. Seul le père Laurent arrive à apaiser les tensions.

Dans ce jeu à 2, chaque joueur incarne une famille avec un deck spécifique. Après avoir envoyé des missives pour se mettre d’accord sur un lieu où se retrouver (la communication est minimale), les joueurs vont jouer 2 cartes : une désignant où se rend l’un des amoureux et une correspondant à un chaperon de sa famille. On applique ensuite les effets de la tuile (déplacement de personnages…). Si nos amoureux arrivent à se retrouver, l’amour progresse. Malheureusement et pour chaque salle où est présent à la fois les Capulet et les Montaigu, c’est la haine qui progresse (engendrant petit à petit notre défaite)

On se retrouve avec un casse-tête bien difficile. Il est parfois nécessaire de temporiser nos rencontres (quand il y a trop de paramètres incertains) pour optimiser nos déplacements dans un tour suivant. Le jeu possède plusieurs niveaux de difficultés et un fichu pion allégorie de la haine bien casse pied (pour comprendre ce que fait ce pion, vous pouvez voir la vidéo ci-dessous qui explique bien mieux les règles de ce titre).

Ma partie avec Fred s’est jouée sur un fil… Notre amour n’a pas résisté à la pression de nos familles respectives… Et cela par ma précipitation…

On était 12, ce vendredi, à la salle René Peltier, pour élaborer des stratégies, faire glisser des ouvriers colorés, sélectionner des dés et lire des situations de combats dans un livret…

Passons rapidement en revu les 3 jeux sorties ce vendredi… Rapidement, parce que, je suis naturellement paresseux dans l’écriture de l’article du jour !

Commençons par Starship Captains publié par Iello. Dans ce jeu, calquant efficacement la licence star trek, nous devons explorer la galaxie pour réaliser des missions afin de gagner en influence et remporter des points de victoire.

Voici un avant-gout de la mécanique principale de ce jeu :

Ce titre a 2 points plutôt originaux qui provient de la gestion de ses ouvriers… Chaque pion a une couleur permettant de faire des actions spécifiques : l’officier navigateur (rouge) va permettre le déplacement du vaisseau alors que le responsable de la sécurité (jaune) va nous permettre d’abattre des pirates…. Ce point a déjà été réutilisé sur d’autres jeux, c’est vrai… En jouant nos ouvriers, nous les positionnons sur une file d’attente et les 3 derniers, de cette file, ne seront pas disponibles pour la manche suivante… De quoi nous faire réfléchir un moment…

La gestion des dégâts du vaisseau, l’utilisation de robots pour les missions, la possibilité de spécialiser les cadets en officiers permettent de revivre la licence de star trek sans en dire le nom… Mention spéciale à la qualité des illustrations faisant référence à la licence de Gene Roddenberry avec un coté cartoon. Florent et son vaisseau rose, a bien montré sa suprématie et son influence dans notre fédération galactique.

Bruno a apporté un jeu de Ryan Laukat, auteur et illustrateur ayant développé un univers singulier avec des jeux « mécaniques » mais avec l’intention d’apporter un univers singulier et une narration. Le jeu que je vais vous présenter est le 2ème de sa trilogie d’Arzium : Near and Far les royaumes du lointain.

Le principe général est de la pose d’ouvriers. Chaque joueur va contrôler une bande de héros qui va voyager dans des campagnes exposées dans un livre ouvert. Le village va permettre aux joueurs de récupérer des ressources, recruter des aventuriers pour aller plus loin dans l’histoire. Au cours de l’exploration, des menaces tombent sur les joueurs qu’il faut lutter en lançant un dé (pondéré par des capacités et des ressources)

Pour vous donner une petite idée du fonctionnement général et du matériel, voici une vidéo de présentation :

Comme dans le titre précédent de la trilogie (Above and Below), la narration a son importance lors des quêtes. Un adversaire va lire un paragraphe correspondant et va offrir un choix au joueur actif… Cet ensemble, pas si commun que cela, apporte une saveur non négligeable à ce jeu.

Terminons par la présentation d’un autre jeu issu de trilogies célèbres crées par Shem Phillips. Après les mers du Nord et le royaume de l’ouest, Arnaud a apporté le 2ème jeu issu de la gamme des tigres du Sud : Erudits du tigre du sud.

L’objectif thématique est de collecter des manuscrits à travers le monde, de les traduire en Arabe et de les conserver dans la grande bibliothèque de Bagdad. Comme dans beaucoup de jeux experts : les mécaniques s’imbriquent habilement pour générer un casse-tête qui a fait la renommée de cet auteur.

Pour faire court : chaque action réalisée se fait pour soi mais aussi pour l’ensemble de ses adversaires. Un joueur commence son tour en piochant un pool de dés. Ceux- ci vont être placés sur une des actions de son plateau personnel. Il faudra également modifier (comme dans un bag building) ses dés blancs en « les colorant » car certaines actions nécessitent des couleurs spéciales… De plus, la mécanique de jeu intègre des couleurs primaires que l’on combine pour former des couleurs secondaires … je ne suis pas sûr d’être bien clair. Voici une vidéo (comme toujours) de présentation….

Cet opus arrive à mêler énormément de points positifs : une mécanique cohérente proche de son thème, des dés couleurs qui se combinent, un aspect collaboratif dans un jeu compétitif… La durée de partie est toutefois longue… Nos joueurs étaient toujours à se creuser la cervelle à minuit.

Le dernier jeu du sud est prévu pour 2024 (Inventors of the South Tigris) et une nouvelle trilogie a été annoncée cette semaine. Elle sera liée à l’empire byzantin de l’est. Voici une vidéo qui raconte cela :

Whistle stop : un jeu de trains, loin d’être simpliste. L’objectif est de déplacer ses wagons de la côte west vers la côte est des États-Unis en dépensant habilement du charbon. Les blocages entre joueurs sont nombreux. Nos trains vont récolter des marchandises pour répondre à la demande des villes.

Une petite vidéo pour comprendre comment ça fonctionne est toujours plus simple :

La sensation de course est importante. A privilégié à 3 joueurs max car la partie peut sembler longue. Beaucoup comparent ce jeu aux aventuriers du rail… Il est clairement moins grand public…