Séance en petit comité, pour cette fois… mais l’occasion pour moi de vous reparler ou présenter deux titres.
Les jeux de l’éditeur Igiari ne me laisse jamais indifférent. Non parce que son gestionnaire a le même prénom que moi. C’est plutôt parce qu’il sélectionne toujours des titres ayant un profil bien particulier : soit des jeux abstraits pour 2 joueurs (RRR, Onitama) soit des jeux à forte interaction (Intrigue, Overseers, Russian Roulette…). La Habana fait partie de cette 2ème catégorie.

Il s’agit de la réédition d’un jeu édité initialement par Filosofia. Reinhard Staupe, son auteur, avait préalablement inventé le jeu Cuba beaucoup plus proche du jeu de développement que celui-ci. La Habana s’apparente plus à Citadelle qu’autre chose.
Votre objectif est d’atteindre un certain nombre de points de victoire (lié au nombre de joueurs) en construisant des bâtiments présents sur un marché central.

A votre tour, les joueurs sélectionnent 2 cartes permettant des actions. Sur ces 2 cartes, une sera conservée pour le tour suivant permettant ainsi d’anticiper ce que font les adversaires. Chaque carte possède un numéro et les 2 combinés détermine l’initiative du tour.

En partant du plus petit au plus grand score d’initiative, les joueurs vont résoudre leurs actions et possiblement acheter les cartes bâtiments placées aux extrémités des 2 lignes centrales. Les ressources sont relativement rares si bien que des cartes permettent de voler ses adversaires… Jouer en 1er est souvent moins efficace mais permet d’être protéger de ses adversaires. Vous avez compris, j’espère, la dynamique globale proposée. Voici un ludochrono qui explique, sans doute, le jeu mieux que moi :
La nouvelle édition proposée par Igiari gomme l’aspect « sage » de la précédente édition qui présentait un jeu éloigné de ce qu’il était réellement.

David, bien que pas emballé par ce type de mécanique a su déjouer toutes les ruses de ses adversaires notamment le vil Bruno qui remportait toujours l’initiative.
Le prochain numéro de Plato magazine a mis en une ce titre. L’occasion, pour vous, d’en découvrir un peu plus.
Continuons avec un jeu de chez Blue Orange. Cet éditeur distributeur français est essentiellement adepte de jeux simples et familiaux… Pourtant, faire simple n’est pas toujours si facile et Lost Seas propose un casse-tête agréable. La mécanique de sélection de tuile proposée par Johan BENVENUTO et Alexandre DROIT ne révolutionne pas le genre. Un joueur actif tournant à un choix de tuiles parmi une rivière de N tuiles + 1 (N étant le nombre d’adversaire). Le renouvellement de la pioche se fait dès qu’il ne reste plus qu’un choix et le 1er joueur tourne.
Là où Lost Seas est malin, c’est son début de partie. En effet, les joueurs doivent construire une grille de 16 tuiles avec aux extrémité des conditions pour remporter des points de victoire. La mise en place propose aux joueurs de sélectionner ses objectifs et construire sa grille. Pour chaque ligne, 2 niveaux de difficulté sont proposés. Prenons quelques exemples d’objectifs : avoir 2 krakens et 1 bateau strictement dans cette colonne, ne pas posséder de rochers sur cette ligne, être majoritaire en maelstrom dans cette colonne ou encore avoir strictement 10 éléments dans cette ligne… Au fur et à mesure que le jeu avance, on râle, on embête les autres, on se creuse la tête en abandonnant ses objectifs. Simple et agréable. Voici une vidéo pour voir l’ambiance autour de la table :
Dans l’actualité de la semaine, c’est bien sur la nomination des As d’or. Moins une évidence que l’année dernière, les débats peuvent faire rage entre chaque jeu. Voici l’article de ludovox sur le sujet. https://ludovox.fr/as-dor-2025-les-jeux-selectionnes/
Enfin notons la longue interview de Phal qui revient sur la fin de Tric trac. Pas toujours d’une modestie folle, son échange a le mérite de montrer que l’homme est le roi de l’analyse. De plus, je ne vais pas le cacher, ma passion du jeu a grandi grâce à Tric trac.
A la semaine prochaine pour notre soirée commune avec Arts et jeux Sancéens.