FLIP 2024

Tous les étés, non loin de Poitier a lieu le flip à Partenay et il n’est pas rare de croiser des membres de l’association déambuler dans les rues de cette petite ville… Je vais vous raconter mon flip et vous présenter les quelques photos que j’ai prise pour l’occasion. Je sais que globalement je suis en décalage avec les jeux joués au club. En effet, les titres présentés ici sont plutôt familiaux… Difficile de motiver mes enfants et jouer à des titres qui durent plus d’une heure…

J’ai donc fait l’ouverture du festival, le mercredi 10 Juillet 2024. La matinée a été relativement calme… Le moteur du festival commence surtout à 14h. J’ai pu profiter de l’excellente initiative de proposer des jeux d’occasion à la vente en récupérant Boréal à moindre coût.

1ER jeu testé : Oyé Oyé. Edité par Subverti, ce jeu de mémoire plutôt réussi a pour objectif de soutenir le festival financièrement. Le principe est extrêmement simple, un joueur pioche, à son tour, une carte et les empile au centre de la table puis pose une question au joueur qui suit.

 Sur les cartes : trois lieux différents et trois woopies (la mascotte du festival) de couleurs différents peuvent être représentés. La question est du type : combien de fois on s’est promené sur la place du drapeau ? ou combien a-t-on rencontré de Woopies bleu ? La mémoire joue donc à plein car il faut se rappeler de toutes les cartes déjà posées durant la manche. Un joueur peut accuser celui qui doit répondre de s’être trompé ce qui met fin à la manche. En cas d’erreur, une carte pénalité est distribué. Rien d’extrêmement original, ce jeu a toutefois l’avantage énorme d’être transgénérationnel et familial.

Ensuite, découverte du jeu de carte à collectionner Altered (et de son exposition dans l’église). Je suis loin d’être familier de ce type de jeu… Je n’ai jamais vraiment joué à Magic, ni tombé dans la folie Lorcana. Je suis toutefois intrigué par cette proposition si bien que j’ai participé au financement participatif dece jeu il y a quelques mois. J’ai envie de partager la découverte des boosters avec mes enfants pour y jouer de manière non compétitive.

Alors ce qui marque dans Altered c’est la proposition non violente du titre et ses multitudes de points originaux : rareté des cartes, gestion de sa collection via une application, design graphique de l’univers, spécificité des factions… Le principe est simple : sur un plateau central, les joueurs vont avoir à chaque extrémité un héros et un compagnon. L’objectif est de les faire se rencontrer pour gagner la partie. Pour les faire avancer, un principe de majorité est nécessaire vis-à-vis de la couleur du terrain où ils se trouvent. Les cartes invoquées sont achetées avec un système très simple de mana (=cartes qu’on sacrifie au cours de la partie). Je ne vais rien vous caché, on a été plutôt emballé par la proposition risquée de Regis Bonnessée.

Nous avons testé notre dextérité avec Nekojima. Le principe est de construire un réseau électrique sur un plateau circulaire sans faire tomber les poteaux, ni faire toucher les fils et en suspendant des jolis chats en cartons dessus. Les conditions de poses de font avec un lancé de dé et la pioche de petits cubes imposant le type de pièce à choisir. Il n’y a rien à dire, le jeu fonctionne parfaitement, le matériel est de qualité (et doit être une sacrée prise de risque pour l’éditeur dont c’est son premier jeu). Je regrette simplement que la table de démo soit autant fragile et tremblante gâchant beaucoup de l’expérience de jeu.

Continuons notre exploration ludique avec Solstis. Dans ce jeu à deux, extrêmement bien édité, les joueurs doivent construire une montagne à l’aide de tuiles toute uniques.

A son tour, un joueur va poser une tuile de sa main pour capturer une autre présente dans une rivière. Il faut, pour cela, qu’elles aient un point commun (numéro ou couleur). Au fur et à mesure notre montagne se construit et l’objectif est d’avoir le plus grand regroupement dans son paysage formé. D’autres moyens sont sources de points de victoire (esprit de la montagne dès qu’on a un regroupement de 4 tuiles, flamme au sommet de la montagne).

On a ici, un jeu Chill qui après une période de rupture revient en boutique à la mi-juillet. Honnêtement, ce titre m’intrigue… J’ai très envie d’y rejouer pour pouvoir réellement jouer en bloquant son adversaire (car une tuile récupérée dans mon paysage ne sera forcément pas chez mon adversaire !).

Parthenay, c’est aussi des lieux éphémères gérés par des éditeurs et/ou distributeur : Cocktail games, Gigamic, Iello, Bombyx… Nous avons pu tester un jeu idéal à jouer sur les plages de bretagne : Littoral publié par Randolph(petite dédicace à l’ami Fred).

Dans Littoral, l’objectif est de collecter le maximum de jetons en bois recto verso. A son tour, un joueur pioche un jeton dans un sac et regarde ses deux faces pour choisir l’effet recherché. Sur le principe les animaux vont nous permettre de rejouer et être placé au centre de la table (coquillage, crabes…), les autres vont surtout nous permettre de récolter les animaux au centre et les placer devant nous (sur notre plage). Les actions sont extrêmement bien pensées et engendre quelques retournements de situation (les rochers piquent un crabe à un adversaire, la vague apporte un peu de majorité pour la fin de partie…). L’ensemble en fait un jeu agréable qui joue dans la même catégorie que Captain flip.

Pour terminer, le flip est aussi l’occasion de rencontrer des petits éditeurs et le pôle Environnement & Jeux était l’occasion parfaite pour cela. Le festival avait sélectionné deux éditeurs qui un peu comme les jeux Opla essayent de produire leurs produits avec un respect maximal pour l’environnement. On parle de Palladis Games et Collective adventure.

J’ai eu l’occasion de me pencher sur ce dernier éditeur. Jeune maison d’édition bordelaise Collective adventure a développé une gamme clé en main de jeu de rôle où les joueurs incarnent des insectes. Afin de développer cet univers, ils ont également fait financer, sur Ulule, un jeu de cartes dans le même univers : Budizz. Ce titre est coopératif et les joueurs doivent optimiser leurs coups pour aller le plus loin possible et ainsi marquer un maximum de points (du pollen) un peu à la manière d’un Hanabi. Au centre de la table, le jardin est représenté par un tableau de cartes (3×3 pour la version normale). Sur ces cartes essentiellement des fleurs, mais malheureusement aussi des pièges (arroseur automatique…) ou des prédateurs. Les joueurs vont avoir en main un deck de cartes personnelles lié à leur personnage (la mouche magicienne, la coccinelle roublarde…). A son tour, on joue une carte pour attaquer un ennemi ou récolter le nectar d’une fleur… Ces dernières nous permettent souvent de récupérer de l’énergie (cartes fleur qui revient en main) pour continuer notre travail de pollinisateur….

La partie se termine lorsqu’un joueur ne peut plus jouer de carte (on va toujours essayer d’optimiser nos coups pour perdre le moins de cartes possible ce qui rend le jeu unique par son tempo). Les coups durs développés par le jeu mais aussi l’alternance des saisons font que nous avons pu tenir 2 ans sur notre partie de démo. Le décompte des points se fait en comptant le nombre de pollen récolé dans la défausse de carte. Comme je vous l’ai dit plus tôt, belle découverte pour un jeune éditeur qui proposait également le test d’un proto : Topo.

Mais l’association ne tourne pas autour de mes découvertes :

-Clara a été la plus courageuse de nous tous et est devenu animatrice pour l’occasion. Elle explique ,durant quelques jours, des tables pour les jeux enfants.

-David en bon compétiteur a été jusqu’en demi-finale des aventuriers du rail. Il s’est incliné à 5 points du premier sur la carte « suisse ».

– Béatrice est notre testeuse tout terrain : Fake Crystal, Middle Âges, Loot, Leaf et ses jolies feuilles…

Toujours aussi épaté par le coté transgénérationnel de ce festival…

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