Après une courte assemblée générale qui parle de nos nouveaux statuts et nos partenaires sur Troyes (compte rendu que vous allez recevoir par mail), nous nous sommes penchés sur deux titres dont leurs maisons d’édition respectives ont eu des difficultés financières, cette année.

Globalement, joueur que nous sommes nous n’avons pas grand-chose à leur reprocher. Le monde ludique est de plus en plus impitoyable et la concurrence est donc rude…

Commençons par Museum, jeu de Olivier Mélison et Eric Dubus par Holy Grail Games.

Dans cet opus nous sommes des directeurs de musées au début du siècle dernier et nous devons gérer au mieux notre établissement en récoltant des œuvres et les exposer sur notre plateau personnel. Après avoir piocher une carte évènement historique (qui modifie légèrement les règles de la manche), des œuvres vont être mis à disposition pour les musées. Celles-ci proviennent d’une des 4 régions du monde et ont pour caractéristique une couleur (type de civilisation) et parfois un symbole qui représente une catégorie. (Arme de guerre, sculpture…).

Les joueurs vont pouvoir, dans un premier temps en récolter puis faire une action lors de son tour. Globalement, la principale action consiste à placer des cartes dans son musée lui permettant de récolter des points de victoire. La fin de partie se déclenche dès qu’un joueur dépasse les 50 points. Pour pouvoir réaliser ce placement, il faut pouvoir payer son cout en défaussant, de sa main, des œuvres et les rendant ainsi disponible aux autres. D’autres détails sont également présents comme les experts qui améliorent nos collections, l’optimisation de nos salles de notre musée pour exposer efficacement les cartes de la même famille de manière adjacente. Il faut, aussi gérer l’opinion publique des différents continents qui n’apprécient pas toujours le fait qu’on pille les objets de leurs histoires (engendrant des points en négatif !).

Ce titre est excessivement bien édité avec des illustrations de Vincent Dutrait, toutes différentes et des textes décrivant les œuvres. Culturellement, le jeu est excellent. Mécaniquement, ce titre manque toutefois de dynamisme… Ce n’est que mon avis à chaud. Bravo à Béatrice qui a su habilement exposer des œuvres du monde entier coiffant au poteau ses 3 autres adversaires portant des vestes de costumes poussiéreux (tenue de circonstance pour quelqu’un travaillant dans un musée ou une bibliothèque [désolé Cédric]).

Continuons avec Time of empires un jeu de civilisation très original développé par Pearl games (éditeur pas assez rentable pour le géant Asmodée ?)… Durant 3 âges, les joueurs vont développer leurs peuples mais ce qui fait l’originalité du jeu, c’est son aspect en temps réel en utilisant des sabliers. Un âge dure 9 min et les joueurs jouent en même temps avec une petite musique d’ambiance. Cette vidéo vous donne une idée de la chose :

La boite de ce jeu (assez grande) est bien pleine car elle comporte des plateaux joueurs bien larges permettant de retourner des sabliers sans tout faire tomber. Cette gestion de ces timers permettent aux joueurs de placer des érudits, gérer des majorités, placer des troupes sur un plateau central mais aussi récupérer des cartes. Les codes d’un jeu de civilisation sont là mais la simultanéité peut être clivant (on en sort fatigué, on doit réfléchir rapidement, on joue dans son coin…). On a quand même un jeu réellement original qu’Alexia peut vous faire tester si vous venez à l’association…

Retour sur notre cession de fin de vacances : le 1er septembre 2023. Le mot clé était : GESTION

GESTION d’une maison (on vise petit !) avec Dreams home. Dans ce titre, l’objectif est de construire une belle maison mais attention chaque pièce choisie doit être collectée avec intelligence. Pas de maison sans salle de bain, pas de chambre trop grande, ni de piano dans les toilettes.

Je ne sais pas si David a été un bon décorateur d’intérieur ce vendredi !

Voici une vidéo qui explique la mécanique principale de ce jeu familial :

GESTION de civilisation (on vise très grand !) avec Age of civilization

On retrouve tous les poncifs du genre avec les merveilles, les batailles, les ressources…Nous allons choisir une action parmi plusieurs disponibles mais attention, celles-ci évoluent au cours de la partie. Les joueurs vont petit à petit se perfectionner en montant sur un arbre de technologie… Mais comment on active ces actions ? Et bien grâce à des ouvriers qui peuvent être éliminés en cours de partie… Ce ludochrono vous donnera une petite idée de ce titre.

Pour information, nous nous retrouvons au centre Renée Peltier dès le 8 septembre. Bruno fera une assemblée générale exceptionnelle pour parler des partenariats vis-à-vis des boutiques locales mais des récents changements du bureau. A la semaine prochaine.

A  deux heures de Troyes, un festival clôt la période estivale : C’est Orléans Joue. Le cadre est toujours aussi agréable, à deux pas de la cathédrale.

Pour cette édition, le salon a ouvert dès le vendredi soir, en nocturne. Pour l’évènement, des bénévoles mais aussi des animateurs présentaient quelques nouveautés de la rentrée : Faraway, The art projets… Le monde ludique se professionnalisant, il est toutefois plus difficile de rencontrer des personnes clés du milieu dans des festivals de taille moyenne comme celui là.

Parlons de mon salon, j’ai voulu essentiellement tester 3 jeux de la protozone… Les organisateurs avaient particulièrement mis en avant cette partie, surtout sur facebook.

Parlons, du premier titre Hieronimus. Un jeu de tuiles où l’objectif est de construire une fresque. Chaque morceau dessiné possède un fond coloré et une représentation  (humain, mort…). A son tour, un joueur a 2 actions et va devoir au minimum poser une tuile au centre en respectant une correspondance par tuile adjacente. Nous avons également, des objectifs personnels et communs pour récolter à chaque pose des pièces correspondant aux points de victoire. Sans être d’une originalité folle, ce jeu a le courage d’avoir un thème innovant. De l’épure est toutefois encore nécessaire.

Ensuite j’ai essayé Toutes voiles dehors ! de Thomas Planète. Cet auteur n’est pas un inconnu du milieu ludique. Il a crée Turbulences : un jeu familial,  tout en bois et ce 2ème titre était présenté, dans ce même un matériel luxueux. Ce titre est un jeu méchant où on commence notre tour, en poussant une colonne de tuiles représentant la mer. La tuile sortant du plateau va nous indiquer le nombre de cases dont notre bateau peut se déplacer puis, au verso, un évènement qui s’applique à la fin de notre tour. Notre bateau possède également un équipage qui nous permet de faire des actions comme attaquer ses adversaires, naviguer dans des zones accidentées, tirer sur le kraken… Mais attention, ces actions spéciales correspondent aux points de vie de notre bateau. Plus on les utilise et moins on est résistant (très bonne idée). La partie se termine quand un joueur est éliminé et celui qui a le plus de trésors remporte la partie. J’ai adoré les sensations de ce jeu. L’auteur cherche actuellement un éditeur pour le sortir en boutique. Il risque également d’en faire une version luxe, en bois, mais ne veut pas revivre ce qu’il a fait avec turbulences et la demande trop importante par rapport à sa capacité de production

Enfin j’ai essayé le jeu abstrait et de mémoire de Dominique Breton (un local) : Coco dingo. Notre partie, à 4, par équipe consiste à envoyer nos 2 singes à l’opposé du plateau. Mais pour se déplacer obligation d’être recouvert et d’aller au maximum de son déplacement de manière orthogonale. La partie se transforme vite en un joyeux bordel où on ne se rappelle plus où se trouve nos pièces. Ce jeu, crée en 2018, est déjà en vente sur le site de l’auteur qui fait de l’impression en 3D .

Niveau éditeur, plus classique, nous avons testé Turbo Kids, un jeu de course, par équipe où un joueur doit guider son coéquipier en manoeuvant son pouce  et en lui parlant pendant qu’il trace le trajet d’une voiture avec un Velléda sur un circuit. Sympa à essayer et sans doute intéressant pour les enfants. Je suis toutefois sceptique sur l’intérêt d’utiliser à outrance « la licence » Zombie Kids.

Nous sommes restés un moment sur le stand de capitaine meeple qui vendait des jeux, pas encore édité en France : le magnifique where i am ? Alice in a tea party où la partie se passe autour d’une table miniature avec de la porcelaine. J’ai pu essayer le jeu taiwanais electropolis qui je vous avais présenté lors d’un précédent article.

Loin d’être facile, le mélange de pose de tuiles, plan d’urbanisme et gestion des pouvoirs publics pour nous couvrir de la pollution produite offre un mini casse-tête agréable.

Chez Atalia nous avons essayé un jeu de dés frénétique (Go nuts) utilisant le stop ou encore où il fallait collecter le maximum de noisettes et s’arrêter au bon moment. Si tous nos dés affichent un chien, on perd tout et on enchaine les lancés avant que nos adversaires aient tous un chien sur leurs dés personnels. Rien de bien exceptionnel, il ne battra pas l’excellent punto qui n’a rien à voir mais qui est dans la même gamme

Enfin, chez  les spaces cowboys , j’ai pu me frotter à Archeos society de Paolo Mori. Ce titre se découpe en 3 manches qui se terminent à chaque fois quand 3 idoles sont récupérées dans la pioche. Le principe du jeu consiste à poser des collections d’explorateurs. La dernière carte posée va permettre d’avancer sur ces pistes permettant de collecter des points de victoires. A son tour, on pioche une carte ou on pose une collection.

Problème, en posant une collection, toutes les autres cartes de ma main partent dans la zone de pioche et donc sont disponibles aux autres. Les bonnes idées sont là mais un sentiment de longueur est apparu au cours de ma partie. Chaque explorateur apporte un pouvoir unique permettant un renouvellement mais c’est insuffisant pour moi. Dommage, à vous de vous faire une idée.

J’en ai fini pour cet excellent festival qui marque la fin de l’été…. A plus pour un prochain article…

En ce 18 aout 2023, c’est un véritable voyage dans le temps que les membres de stratéjeux ont vécu sous un temps moite comme peut si bien nous générer cette bonne vieille région auboise sous l’effet du réchauffement climatique… Il n’y a plus de saison, mes p’tits meeples…

Remontons dans le temps, à l’époque du jurassique avec Gods love dinosaur de Kasper Lapp, localisé par catch up games en début d’année. C’est un jeu de pose de tuiles où l’objectif est de construire un écosystème viable (gestions de proies (lapin ou autre) superficie suffisante pour permettre la reproduction) pour faire prospérer des dinosaures et leurs œufs et accumuler ainsi de précieux points de victoire…

Sous une apparence simple, la gestion de tout ce petit monde n’est pas si facile. La récupération de tuile se fait sur un plateau central mais au fur et à mesure que les colonnes se vident, les dinosaures s’activent sur les plateaux joueurs. Et un tyrannosaure sur une zone pas bien agencée peut faire des dégâts et pourrir une stratégie !

L’explication de la chaîne alimentaire de manière ludique n’a jamais été aussi concret.

Passons ensuite à l’année 1350 où la peste noire ravage la ville de Bristol…La boite de ce jeu est magnifique (elle forme un livre) et est tiré d’une collection de jeu localisé par lucky duck games (également disponible Tortuga).

Ce titre est un jeu de fourbasse dissimulé sous un thème grave et des illustrations qui semblent venir du moyen âge. La peste noire s’est abattue sur Bristol, votre seul moyen de fuir la ville est de grimper dans l’une des 3 charrettes à pommes direction la campagne.

En début de manche, 6 dés vont être lancés et attribués aux différents chariots où se trouve les joueurs (c’est ces fameux dés qui engendrent les contaminations) puis vous devez effectuer une actions parmi 3 : relancer des dés, piocher une carte remède ou déplacer un pion en  bousculant un autre ou sautant de chariot en chariot … Puis on récupère des cartes contaminations en fonction des dés devant notre charette. Tant qu’on n’est pas contaminé : tout va bien et il faut sortir de la ville sur le chariot de tête mais si un joueur attrape la peste, il ne faut pas hésiter à empêcher les autres de survivre en se cachant sur une charrette tout en cachant son état de santé… Quand je vous disais que ce jeu est fourbe !  On se retrouve avec un jeu semi coopératif bien méchant

Enfin continuons notre bon dans le temps avec un titre sf: starship captain.

Nous faisons partie d’une expédition et nous devons, comme dans les meilleurs épisodes de star trek, explorer la galaxie et réussir des missions en plaçant des ouvriers particuliers sur les cartes d’un plateau central.

Ce titre innove avec le principe de file d’ouvriers ! Chaque joueur pilote un vaisseau d’exploration composé d’un équipage. Celui- ci est composé de pions de couleur diffèrent (et donc pouvant activer une action de la même couleur). A son tour, on récupère son premier personnage, on réalise une action et on le place à l’arrière de la file.

Ce titre demande donc une planification importante pour être efficace et ce n’est pas si simple… il y a des choses à faire dans un vaisseau spatial : piloter le vaisseau, améliorer ses équipements (via un arbre de technologie), réparer les attaques d’aliens… Un eurogame sympatique avec un thème bien travaillé.

Je termine ce petit article pour souhaiter bonne chance à Avril et à son nouveau départ. Merci d’être passé nous voir lors de cette soirée…

Après quelques jours intensifs pour les chanceux qui se sont rendu au FLIP, des jeux simples étaient de sortis pour cette séance.

Pour rappel, durant les grandes vacances, nous nous retrouvons non loin de notre salle habituelle, à la médiathèque des chartreux. Le covoiturage est même possible pour les allergiques au vélo !

Commençons par un jeu, qui rappelle l’été, la mer et la plongée : Into the Blue de Knizia chez Funnyfox

Ce jeu est une variation moderne du Yathzee. En 3 lancées de dés, un joueur doit avoir une suite qui commence obligatoirement par un 1. Ce lancé va permettre de placer des coquillages sur une profondeur de plongée sur un plateau commun à tous. Une bonne combinaison permet parfois de récupérer des trésors. En fin de partie, on compte qui a la majorité par section de plateau afin de remporter des coffres supplémentaires. C’est très rapide et simple.

Passons ensuite à Senators édité par Ferti

Cette photo de permet pas de voir tout le matériel de ce titre. Il est constitué d’un plateau central et d’une centaine de cartes.

Rome est en pleine tourmente, les guerres incessantes et les conflits internes vident les caisses de l’Etat et appauvrissent sa population. Le Sénat doit se réunir prochainement pour élire le nouveau Maître de Rome qui saura apaiser le peuple. Vous vous en doutez, ce titre apporte de nombreuses interactions entre les joueurs. C’est avant tout un jeu d’enchères avec la monnaie qui circule de joueurs en joueurs si bien qu’il est difficile d’être totalement à sec (ce qui peut être déplaisant dans cette mécanique). L’objectif est de collectionner des cartes de même valeurs pour augmenter sur la piste du sénat. Pour s’en sortir, il faut peu jugeote, de chance et d’opportunisme…

On termine par un titre joué par Bruno au Flip : Electropolis

Dans ce jeu d’un éditeur Taiwanais, l’objectif est de construire une zone de production d’électricité efficace. On est donc loin des thèmes actuels liés à l’environnement et à la nature ! Rien en vaut une bonne centrale à charbon pour gagner à Electropolis !

Chaque joueur va décider du nombre de tuiles qu’il veut récupérer. Attention, plus on en demande et moins on aura l’initiative. De plus, la prise de tuiles doit se faire avec des tuiles qui se suivent (autour du plateau), ce qui limite un peu plus les choix… Ces bâtiments sont ensuite placés sur un plateau personnel qu’il faut compléter complètement pour déclencher la fin de partie. Chaque bâtiment doit être adjacent à quelques chose de précis, des malus de pollution sont là, Il faut prévoir l’alimentation nos centrales… Vous avez compris le principe.

On vous attend, vendredi prochain, à la médiathèque des Chartreux  

Voici quelques photos de cet excellent festival. Note du rédacteur de l’article : ce que ne dit pas Bruno car il est modeste , c’est qu’il a servi de guide gentiment à Béatrice qui découvrait ce salon. Elle était ravie !

Du coup, petit retour de mon FLIP 2023, on a pu essayer quelques jeux

Expéditions de Super meeple, un petit jeu sympa et vraiment pas dur pour les opportunistes

Ensuite un tournoi de Hats, un petit jeu de collection de cartes assez mignon. il faut acquérir les chapeaux les plus remarquables en échangeant les cartes de leur main avec celles du plateau (la table à thé). Chaque échange de cartes influence la valeur de celles-ci. Naturellement, à la fin du jeu, le joueur avec le score le plus élevé sera déclaré vainqueur

Puis Rivality de Atalia, un jeu de placement de tuiles et d’affrontements

Aurignac, un jeu expert et asymétrique à la préhistoire qui mixe plusieurs mécaniques : les néendertals jouent suivant un principe de pose d’ouvriers, les homo sapiens jouent selon un principe de Deckbulding et la nature qui joue selon un principe de gestion de ressources. Le but des néendertals est de se reproduire, le but des homo sapiens est de créer 3 oeuvres d’art et le but de la nature est de pourrir tout le monde pour que les tribus n’arrivent pas à leurs objectifs

Royaumes sauvages édité par Lucky Duck Games. C’est un jeu de cartes et de majorité avec des petits animaux tout mignons que nous devons jouer autour du plateau pour prendre le contrôle des différents royaumes et avoir des points. Beau et très simple à jouer

Electropolis qui est un jeu de pose de tuiles où les joueurs les récupèrent sur un présentoir, plus on en prend et plus tard on jouera dans l’ordre du tour. Faut il compléter rapidement sa grille ou être plus prudent et faire correspondre efficacement son tableau ?

Ensuite à paraître chez Hachette/Gigamic, Virtual révolution. Un jeu de pose d’ouvriers et de contrôle de territoire, ça se tire pas mal dans les pattes dans néo Paris pour contrôler les arrondissements, poser des serveurs, contrôler des univers virtuels,… Le soucis est que le jeu est assez punitif, chaque action de développement fait piocher des cartes corruptions, trop de cartes corruptions et interpol vient vous péter les genoux. De plus, à la fin de chaque manche, des méchants cyber-pirates viennent embêter les joueurs et leur faire tout un tas d’effets négatifs. Donc du coup vous vous battez plus contre le jeu que contre les autres joueurs.

Marrakech version internationale est un jeu de Stefan Feld, de gestion de ressources et de draft d’actions… Une tour vous permet même d’augmenter la puissance de vos choix. Un jeu qui passionne déjà Alexia. C’est sympa mais faut être bien réveillé par contre !

Sinon en Avant Première j’ai pu jouer à Humanity de Yoann Levet (turing machine, myrmes), un titre à paraître en octobre prochain chez Bombyx. Un jeu malin de pose d’ouvrier où on doit développer une base spatiale sur Titan. Nos ouvriers agissent dans la base pour produire des ressources ou vont chercher des modules à l’usine automatisée, ils ne reviendront que quand la navette passera les chercher. Un jeu assez intelligent où il faut bien gérer ses ressources et ses ouvriers

Toujours chez Bombyx, il y avait aussi le jeu Knarr à essayer. Un genre de Splendor chez les Vikings, une mécanique simple et un jeu assez abouti qui devrait sortir début septembre. À son tour on pose un viking et on active tous les vikings d’une certaine couleur. Sinon on défausse des vikings pour prendre des terres qui rapportent des ressources ou des points. Une mécanique très bien rodé et de très belles illustrations, ça promet

Ensuite en gros experts qui tache on a pu jouer à la VO de Revive. Un très très très gros jeu de développement. Le but étant d’optimiser ses placement de cartes pour envoyer ses meeples et bâtiments sur le plateau central. Puis bien il y a tout un tas d’actions bonus dans tous les sens, c’est vraiment marrant !

Bruno.

Beaucoup de Troyens, membres de l’association, ont fait un déplacement dans les deux sèvres, cet été, pour profiter pleinement du FLIP. Voici un rapide retour me concernant, honnêtement, il n’est pas représentatif de ce qu’on put vivre la plupart de nos membres car j’y suis resté une demi-journée à tester des jeux familiaux et abstraits pour la plupart…

Comme toujours, l’ensemble de la ville joue et des boutiques éphémères et des places sont aménagées pour jouer durant 10 jours en Juillet ! Une fresque aux couleurs de Twin-it  au coin d’un bâtiment a même été inauguré… Cet évènement est réellement important pour la ville et la région car cette toile tendue permet d’inscrire le thème du jeu sur toute une année et permet d’inscrire notre loisir dans un démarche culturelle.

Les allées étaient pleines mais rien de rédhibitoire en attenant quelques minutes, on pouvait facilement tester des jeux…

Ce salon a été pour moi l’occasion de rencontrer des gérants de petites structures éditoriales : Yoann Brogol (Subverti), Pascal Boucher (Robin red games), Florian Boué et Laurène Brosseau (aspic games), Tom Delahaye (Cosmoludo), le créateur Wadri (auteur de Ephios) ou Léandre Proust (clash of deck et son modèle économique si particulier) . Le monde du jeu a beaucoup évolué depuis que je m’y intéresse, entre projets pharaoniques dirigés par des chefs de projet, groupe éditorial et jeux à licence, ça fait du bien de voir et de rencontrer des maisons d’éditions plus modestes et artisanales.

En parlant de jeunes structures, Passe ton tour games présentait 4 titres à paraitre en fin d’année : quadri, l’aventure fabuleuse, Reigns mais surtout la réédition de gueules noires : Coal Baron. Je n’ai pas eu l’occasion d’y jouer mais voici quelques photos de ce titre de Kiesling et Kramer

J’ai pris quelques minutes pour discuter avec des auteurs installés (et toujours adorables comme Nathalie et Rémi Saunier (petits peuples, maudit mot dit). Ils vont notamment sortir un jeu Lanfeust chez Oka luda.  Il faut dessiner une forme sur un plateau central (qui représente d’exploration des personnages sur le map) et faire évoluer nos personnages issus de la bd. La collaboration sera importante mais seul le joueur le plus efficace sera désigné vainqueur.

Faisons le tour de quelques titres que j’ai pu essayer :

Elawa est un jeu de collection édité par Bombyx. La direction artistique est toujours magnifique avec des illustrations toutes différentes. Nous incarnons un chef préhistorique qui collecte des ressources pour pouvoir poser des cartes. Le principe est simple, à son tour un joueur prend une carte autour du feu de camps. Chaque carte a un numéro en bas à droite qui lui indique le nombre de ressources qu’il peut piocher en tournant autours du feu (en les récoltant à la manière de l’awale). Ensuite, si le joueur a la possibilité, il peut poser une carte en main en dépensant les ressources récupérées. C’est très simple, mais la beauté et la simplicité de ce titre m’ont vraiment plu.

Kites qui est réellement « un jeu à expérience ». Dans ce titre coopératif, l’objectif est de jouer toutes les cartes de la pioche en évitant qu’un des 6 sabliers se vide. A son tour, on joue une carte et on retourne le sablier correspondant à la couleur du cerf-volant de sa carte. C’est simple, on se demande pourquoi ce jeu n’avait pas été inventé plus tôt… Après ça ne peut pas plaire à tous comme the mind !

Parlons de quelques jeux abstraits ensuite. Volto chez Blue orange. L’objectif est de manger le roi adverse ou d’emmener le sien de l’autre côté du plateau. Chacune de ses pièces ont un déplacement particulier (diagonale ou orthogonale) mais son adversaire ne voit que des pièces identiques. On se retrouve avec un jeu où le bluff est important. Est-ce que la part de stratégie est suffisante pour en faire un classique ? Je n’en suis pas sûr ! A l’explication des règles, j’étais emballé mais en pratique ce titre m’a un peu déçu notamment à cause du rôle de la demoiselle qui apporte du fun mais trop de chaos.

Pour février 2024, Cosmoludo va sortir Oxono. L’objectif est de faire un alignement de 4 croix, rond ou de sa couleur. L’originalité est que la pose d’un pion dépend du déplacement d’une tour (figure carrée sur la photo). C’est très agréable, pas trop alambiqué. J’ai bien aimé. J’apprécie particulièrement l’effort de ce petit éditeur qui propose des jeux différents représentant une niche dans l’industrie actuelle du jds.

Sur le stand iello, nous avons essayé Cheese master. Lors de ce jeu de rapidité, un joueur lance plusieurs dés et nous devons calculer le nombre de fromages vus. Le problème c’est que des souris (présents que certaines faces) mangent des fromages quand elles ne se font pas mangé par un chat. A la manière des chaises musicales, il faut poser la carte correspondant au nombre de fromages vus et placer un pion dessus rapidement (il y a autant de pion que de joueur -1)… Pas bien fou fou ni original. Mon fils de 8 ans a toutefois bien aimé. Je ne suis pas toujours fan de la gamme mini games de iello qui, à mon sens, privilégie la quantité à la qualité.

On termine notre tour du flip sur le stand de super meeple  Cette structure éditoriale aime publier des titres experts (Ark nova mais aussi dernièrement doggerland) mais sait aussi rééditer des jeux oubliés. C’est le cas d’expéditions autours du monde de Kramer que j’ai pu essayer. Nous commençons la partie avec des cartes en main correspondant à des destinations. Notre but, pour mettre fin à la partie, est de visiter tous ces endroits du globe (et donc poser ses cartes). A son tour, un joueur pose une des 3 flèches de couleur (cela représente une expédition) à la suite d’une flèche déjà posée de la même couleur. Il faudra essayer habilement de détourner les expéditions pour éviter qu’elles passent par les destinations adverses. C’est simple mais finalement pas si utilisé que cela dans les jeux actuellement publiés. La qualité de l’édition vaut le détour…. Un bon titre familial.

Voici pour ce que j’ai pu voir durant ce festival, toujours aussi passionnant…  

Je vous laisse avec 2 compte rendu en vidéo trouvé sur internet du youtubeur Niels et sa chaine jeu en carton. Ses avis sont assez tranchés. Et vous qu’avez vous découvert sur le flip ?

– à partir de demain, Stratéjeux passe en locaux d’été. Nous serons donc à la médiathèque des chartreux pour notre soirée jeu hebdomadaire. Ne vous plantez pas de salle du coup.

– Suite aux récents événements, l’asso ne fera pas de soirée la semaine du 14 Juillet. Car la ville s’attend à un climat particulièrement tendu ils nous invitent à rester chez nous

Vous pouvez venir demain, l’asso sera ouverte aux horaires habituels

C’est l’été et on ne change pas nos habitudes : on se retrouve, comme tous les vendredis, au centre René Peltier pour jouer dans une salle qui manque certainement d’un peu d’air frais… mais pas de bonne humeur.

Au programme de la soirée : deux eurogames et un jeu d’enquête.

Arnaud avait apporté un classique : Caverna. Tel un nain ronchon et mal fagoté, il a entrainé Sébastien à passer quelques heures autours de ce titre de Uwe Rosenberg. Pourquoi comparer Arnaud (qui est une crème) à une personne à la croissance contrariée ronchon ? Il s’agit du thème de ce jeu : Caverna est un jeu de gestion de ressources où nous incarnons une famille de nains voulant explorer des mines et emménageant nos habitations.

Parlons rapidement d’Uwe Rosenberg et de sa ludographie. Né le 27 mars 1970 à Aurich, c’est un auteur de jeux de société allemand. Il s’est fait connaître grâce au jeu de cartes Bohnanza dans lequel les joueurs sont des fermiers qui plantent, récoltent et négocient des haricots aux noms loufoques. Ce classique invente une idée mécanique originale : impossible de trier sa main de cartes, seule la négociation permet d’optimiser sa partie. Le jeu traine un peu en longueur mais il reste un jeu fondateur, pour moi

Ensuite, Uwe Rosenberg ré-exploite le principe de pose d’ouvriers avec Agricola qui  permettra à l’auteur de se faire apprécier des joueurs (prix spécial Spiel des Jahres jeux expert 2008). D’ailleurs Caverna (comme Le Havre) est une évolution/déclinaison d’Agricola (mais jouable jusqu’à 7).

Enfin, on peut citer l’importance du jeu à 2,  Patchwork qui en plus de proposer un thème original : la couture, invente un principe de  jeu avec polyominos qui a fait énormément de déclinaisons depuis les 10 dernières années, dans le monde ludique.

Passons à présent, à la table suivante où Alexia (après avoir hypothéqué son habitation pour prendre le jeu en financement participatif !) a présenté magnifiquement Darwin’s Journey à Fabrice et David. Ce jeu italien sortira fin juin, en boutique, dans une version bien moins luxueuse que celle jouée vendredi. Dans le jeu de gestion et de pose d’ouvriers, un à quatre joueurs suivent les pas de Darwin sur des iles tropicales, découvrant les différentes espèces qui les occupent. Ces nombreuses découvertes lui permettront  étayer sa théorie de l’évolution.

Ce titre de Simone Luciani n’est pas à confondre avec sur les traces de Darwin qui parait également ce mois-ci.

On retrouve toute l’originalité de ce genre de jeu et l’école italienne marque encore une fois un gros coup en termes de game design de jeux de gestion. En même temps, l’excellent barrage, du même auteur, avait impressionné il y a 2 ans.

Enfin parlons de la première boite de suspect testée par Béatrice, Magalie, Renaud et Raphael.   

Voici le principe général de ce jeu qui a le mérite d’être réellement accessible et bien écrit

Nous incarnions collectivement Claire Harper détective privée et témoin d’un drame dans un théâtre : un objet lourd s’est écrasé sur la tête d’affiche de la pièce. Est-ce un accident ? Que penser de l’acteur souvent alcoolisé, du technicien qui arrive toujours en retard ? Nos suppositions, inscrites sur un ticket de caisse ont fusé durant 2 bonnes heures !

Comme il est important de parler des auteurs quand on parle de jeu, voici une interview de Guillaume Montiage, inventeur de la gamme suspect chez studio H qui explique sa création