Séance du 23 Juin

C’est l’été et on ne change pas nos habitudes : on se retrouve, comme tous les vendredis, au centre René Peltier pour jouer dans une salle qui manque certainement d’un peu d’air frais… mais pas de bonne humeur.

Au programme de la soirée : deux eurogames et un jeu d’enquête.

Arnaud avait apporté un classique : Caverna. Tel un nain ronchon et mal fagoté, il a entrainé Sébastien à passer quelques heures autours de ce titre de Uwe Rosenberg. Pourquoi comparer Arnaud (qui est une crème) à une personne à la croissance contrariée ronchon ? Il s’agit du thème de ce jeu : Caverna est un jeu de gestion de ressources où nous incarnons une famille de nains voulant explorer des mines et emménageant nos habitations.

Parlons rapidement d’Uwe Rosenberg et de sa ludographie. Né le 27 mars 1970 à Aurich, c’est un auteur de jeux de société allemand. Il s’est fait connaître grâce au jeu de cartes Bohnanza dans lequel les joueurs sont des fermiers qui plantent, récoltent et négocient des haricots aux noms loufoques. Ce classique invente une idée mécanique originale : impossible de trier sa main de cartes, seule la négociation permet d’optimiser sa partie. Le jeu traine un peu en longueur mais il reste un jeu fondateur, pour moi

Ensuite, Uwe Rosenberg ré-exploite le principe de pose d’ouvriers avec Agricola qui  permettra à l’auteur de se faire apprécier des joueurs (prix spécial Spiel des Jahres jeux expert 2008). D’ailleurs Caverna (comme Le Havre) est une évolution/déclinaison d’Agricola (mais jouable jusqu’à 7).

Enfin, on peut citer l’importance du jeu à 2,  Patchwork qui en plus de proposer un thème original : la couture, invente un principe de  jeu avec polyominos qui a fait énormément de déclinaisons depuis les 10 dernières années, dans le monde ludique.

Passons à présent, à la table suivante où Alexia (après avoir hypothéqué son habitation pour prendre le jeu en financement participatif !) a présenté magnifiquement Darwin’s Journey à Fabrice et David. Ce jeu italien sortira fin juin, en boutique, dans une version bien moins luxueuse que celle jouée vendredi. Dans le jeu de gestion et de pose d’ouvriers, un à quatre joueurs suivent les pas de Darwin sur des iles tropicales, découvrant les différentes espèces qui les occupent. Ces nombreuses découvertes lui permettront  étayer sa théorie de l’évolution.

Ce titre de Simone Luciani n’est pas à confondre avec sur les traces de Darwin qui parait également ce mois-ci.

On retrouve toute l’originalité de ce genre de jeu et l’école italienne marque encore une fois un gros coup en termes de game design de jeux de gestion. En même temps, l’excellent barrage, du même auteur, avait impressionné il y a 2 ans.

Enfin parlons de la première boite de suspect testée par Béatrice, Magalie, Renaud et Raphael.   

Voici le principe général de ce jeu qui a le mérite d’être réellement accessible et bien écrit

Nous incarnions collectivement Claire Harper détective privée et témoin d’un drame dans un théâtre : un objet lourd s’est écrasé sur la tête d’affiche de la pièce. Est-ce un accident ? Que penser de l’acteur souvent alcoolisé, du technicien qui arrive toujours en retard ? Nos suppositions, inscrites sur un ticket de caisse ont fusé durant 2 bonnes heures !

Comme il est important de parler des auteurs quand on parle de jeu, voici une interview de Guillaume Montiage, inventeur de la gamme suspect chez studio H qui explique sa création

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