Voici quelques photos de cet excellent festival. Note du rédacteur de l’article : ce que ne dit pas Bruno car il est modeste , c’est qu’il a servi de guide gentiment à Béatrice qui découvrait ce salon. Elle était ravie !

Du coup, petit retour de mon FLIP 2023, on a pu essayer quelques jeux

Expéditions de Super meeple, un petit jeu sympa et vraiment pas dur pour les opportunistes

Ensuite un tournoi de Hats, un petit jeu de collection de cartes assez mignon. il faut acquérir les chapeaux les plus remarquables en échangeant les cartes de leur main avec celles du plateau (la table à thé). Chaque échange de cartes influence la valeur de celles-ci. Naturellement, à la fin du jeu, le joueur avec le score le plus élevé sera déclaré vainqueur

Puis Rivality de Atalia, un jeu de placement de tuiles et d’affrontements

Aurignac, un jeu expert et asymétrique à la préhistoire qui mixe plusieurs mécaniques : les néendertals jouent suivant un principe de pose d’ouvriers, les homo sapiens jouent selon un principe de Deckbulding et la nature qui joue selon un principe de gestion de ressources. Le but des néendertals est de se reproduire, le but des homo sapiens est de créer 3 oeuvres d’art et le but de la nature est de pourrir tout le monde pour que les tribus n’arrivent pas à leurs objectifs

Royaumes sauvages édité par Lucky Duck Games. C’est un jeu de cartes et de majorité avec des petits animaux tout mignons que nous devons jouer autour du plateau pour prendre le contrôle des différents royaumes et avoir des points. Beau et très simple à jouer

Electropolis qui est un jeu de pose de tuiles où les joueurs les récupèrent sur un présentoir, plus on en prend et plus tard on jouera dans l’ordre du tour. Faut il compléter rapidement sa grille ou être plus prudent et faire correspondre efficacement son tableau ?

Ensuite à paraître chez Hachette/Gigamic, Virtual révolution. Un jeu de pose d’ouvriers et de contrôle de territoire, ça se tire pas mal dans les pattes dans néo Paris pour contrôler les arrondissements, poser des serveurs, contrôler des univers virtuels,… Le soucis est que le jeu est assez punitif, chaque action de développement fait piocher des cartes corruptions, trop de cartes corruptions et interpol vient vous péter les genoux. De plus, à la fin de chaque manche, des méchants cyber-pirates viennent embêter les joueurs et leur faire tout un tas d’effets négatifs. Donc du coup vous vous battez plus contre le jeu que contre les autres joueurs.

Marrakech version internationale est un jeu de Stefan Feld, de gestion de ressources et de draft d’actions… Une tour vous permet même d’augmenter la puissance de vos choix. Un jeu qui passionne déjà Alexia. C’est sympa mais faut être bien réveillé par contre !

Sinon en Avant Première j’ai pu jouer à Humanity de Yoann Levet (turing machine, myrmes), un titre à paraître en octobre prochain chez Bombyx. Un jeu malin de pose d’ouvrier où on doit développer une base spatiale sur Titan. Nos ouvriers agissent dans la base pour produire des ressources ou vont chercher des modules à l’usine automatisée, ils ne reviendront que quand la navette passera les chercher. Un jeu assez intelligent où il faut bien gérer ses ressources et ses ouvriers

Toujours chez Bombyx, il y avait aussi le jeu Knarr à essayer. Un genre de Splendor chez les Vikings, une mécanique simple et un jeu assez abouti qui devrait sortir début septembre. À son tour on pose un viking et on active tous les vikings d’une certaine couleur. Sinon on défausse des vikings pour prendre des terres qui rapportent des ressources ou des points. Une mécanique très bien rodé et de très belles illustrations, ça promet

Ensuite en gros experts qui tache on a pu jouer à la VO de Revive. Un très très très gros jeu de développement. Le but étant d’optimiser ses placement de cartes pour envoyer ses meeples et bâtiments sur le plateau central. Puis bien il y a tout un tas d’actions bonus dans tous les sens, c’est vraiment marrant !

Bruno.

Beaucoup de Troyens, membres de l’association, ont fait un déplacement dans les deux sèvres, cet été, pour profiter pleinement du FLIP. Voici un rapide retour me concernant, honnêtement, il n’est pas représentatif de ce qu’on put vivre la plupart de nos membres car j’y suis resté une demi-journée à tester des jeux familiaux et abstraits pour la plupart…

Comme toujours, l’ensemble de la ville joue et des boutiques éphémères et des places sont aménagées pour jouer durant 10 jours en Juillet ! Une fresque aux couleurs de Twin-it  au coin d’un bâtiment a même été inauguré… Cet évènement est réellement important pour la ville et la région car cette toile tendue permet d’inscrire le thème du jeu sur toute une année et permet d’inscrire notre loisir dans un démarche culturelle.

Les allées étaient pleines mais rien de rédhibitoire en attenant quelques minutes, on pouvait facilement tester des jeux…

Ce salon a été pour moi l’occasion de rencontrer des gérants de petites structures éditoriales : Yoann Brogol (Subverti), Pascal Boucher (Robin red games), Florian Boué et Laurène Brosseau (aspic games), Tom Delahaye (Cosmoludo), le créateur Wadri (auteur de Ephios) ou Léandre Proust (clash of deck et son modèle économique si particulier) . Le monde du jeu a beaucoup évolué depuis que je m’y intéresse, entre projets pharaoniques dirigés par des chefs de projet, groupe éditorial et jeux à licence, ça fait du bien de voir et de rencontrer des maisons d’éditions plus modestes et artisanales.

En parlant de jeunes structures, Passe ton tour games présentait 4 titres à paraitre en fin d’année : quadri, l’aventure fabuleuse, Reigns mais surtout la réédition de gueules noires : Coal Baron. Je n’ai pas eu l’occasion d’y jouer mais voici quelques photos de ce titre de Kiesling et Kramer

J’ai pris quelques minutes pour discuter avec des auteurs installés (et toujours adorables comme Nathalie et Rémi Saunier (petits peuples, maudit mot dit). Ils vont notamment sortir un jeu Lanfeust chez Oka luda.  Il faut dessiner une forme sur un plateau central (qui représente d’exploration des personnages sur le map) et faire évoluer nos personnages issus de la bd. La collaboration sera importante mais seul le joueur le plus efficace sera désigné vainqueur.

Faisons le tour de quelques titres que j’ai pu essayer :

Elawa est un jeu de collection édité par Bombyx. La direction artistique est toujours magnifique avec des illustrations toutes différentes. Nous incarnons un chef préhistorique qui collecte des ressources pour pouvoir poser des cartes. Le principe est simple, à son tour un joueur prend une carte autour du feu de camps. Chaque carte a un numéro en bas à droite qui lui indique le nombre de ressources qu’il peut piocher en tournant autours du feu (en les récoltant à la manière de l’awale). Ensuite, si le joueur a la possibilité, il peut poser une carte en main en dépensant les ressources récupérées. C’est très simple, mais la beauté et la simplicité de ce titre m’ont vraiment plu.

Kites qui est réellement « un jeu à expérience ». Dans ce titre coopératif, l’objectif est de jouer toutes les cartes de la pioche en évitant qu’un des 6 sabliers se vide. A son tour, on joue une carte et on retourne le sablier correspondant à la couleur du cerf-volant de sa carte. C’est simple, on se demande pourquoi ce jeu n’avait pas été inventé plus tôt… Après ça ne peut pas plaire à tous comme the mind !

Parlons de quelques jeux abstraits ensuite. Volto chez Blue orange. L’objectif est de manger le roi adverse ou d’emmener le sien de l’autre côté du plateau. Chacune de ses pièces ont un déplacement particulier (diagonale ou orthogonale) mais son adversaire ne voit que des pièces identiques. On se retrouve avec un jeu où le bluff est important. Est-ce que la part de stratégie est suffisante pour en faire un classique ? Je n’en suis pas sûr ! A l’explication des règles, j’étais emballé mais en pratique ce titre m’a un peu déçu notamment à cause du rôle de la demoiselle qui apporte du fun mais trop de chaos.

Pour février 2024, Cosmoludo va sortir Oxono. L’objectif est de faire un alignement de 4 croix, rond ou de sa couleur. L’originalité est que la pose d’un pion dépend du déplacement d’une tour (figure carrée sur la photo). C’est très agréable, pas trop alambiqué. J’ai bien aimé. J’apprécie particulièrement l’effort de ce petit éditeur qui propose des jeux différents représentant une niche dans l’industrie actuelle du jds.

Sur le stand iello, nous avons essayé Cheese master. Lors de ce jeu de rapidité, un joueur lance plusieurs dés et nous devons calculer le nombre de fromages vus. Le problème c’est que des souris (présents que certaines faces) mangent des fromages quand elles ne se font pas mangé par un chat. A la manière des chaises musicales, il faut poser la carte correspondant au nombre de fromages vus et placer un pion dessus rapidement (il y a autant de pion que de joueur -1)… Pas bien fou fou ni original. Mon fils de 8 ans a toutefois bien aimé. Je ne suis pas toujours fan de la gamme mini games de iello qui, à mon sens, privilégie la quantité à la qualité.

On termine notre tour du flip sur le stand de super meeple  Cette structure éditoriale aime publier des titres experts (Ark nova mais aussi dernièrement doggerland) mais sait aussi rééditer des jeux oubliés. C’est le cas d’expéditions autours du monde de Kramer que j’ai pu essayer. Nous commençons la partie avec des cartes en main correspondant à des destinations. Notre but, pour mettre fin à la partie, est de visiter tous ces endroits du globe (et donc poser ses cartes). A son tour, un joueur pose une des 3 flèches de couleur (cela représente une expédition) à la suite d’une flèche déjà posée de la même couleur. Il faudra essayer habilement de détourner les expéditions pour éviter qu’elles passent par les destinations adverses. C’est simple mais finalement pas si utilisé que cela dans les jeux actuellement publiés. La qualité de l’édition vaut le détour…. Un bon titre familial.

Voici pour ce que j’ai pu voir durant ce festival, toujours aussi passionnant…  

Je vous laisse avec 2 compte rendu en vidéo trouvé sur internet du youtubeur Niels et sa chaine jeu en carton. Ses avis sont assez tranchés. Et vous qu’avez vous découvert sur le flip ?

– à partir de demain, Stratéjeux passe en locaux d’été. Nous serons donc à la médiathèque des chartreux pour notre soirée jeu hebdomadaire. Ne vous plantez pas de salle du coup.

– Suite aux récents événements, l’asso ne fera pas de soirée la semaine du 14 Juillet. Car la ville s’attend à un climat particulièrement tendu ils nous invitent à rester chez nous

Vous pouvez venir demain, l’asso sera ouverte aux horaires habituels

C’est l’été et on ne change pas nos habitudes : on se retrouve, comme tous les vendredis, au centre René Peltier pour jouer dans une salle qui manque certainement d’un peu d’air frais… mais pas de bonne humeur.

Au programme de la soirée : deux eurogames et un jeu d’enquête.

Arnaud avait apporté un classique : Caverna. Tel un nain ronchon et mal fagoté, il a entrainé Sébastien à passer quelques heures autours de ce titre de Uwe Rosenberg. Pourquoi comparer Arnaud (qui est une crème) à une personne à la croissance contrariée ronchon ? Il s’agit du thème de ce jeu : Caverna est un jeu de gestion de ressources où nous incarnons une famille de nains voulant explorer des mines et emménageant nos habitations.

Parlons rapidement d’Uwe Rosenberg et de sa ludographie. Né le 27 mars 1970 à Aurich, c’est un auteur de jeux de société allemand. Il s’est fait connaître grâce au jeu de cartes Bohnanza dans lequel les joueurs sont des fermiers qui plantent, récoltent et négocient des haricots aux noms loufoques. Ce classique invente une idée mécanique originale : impossible de trier sa main de cartes, seule la négociation permet d’optimiser sa partie. Le jeu traine un peu en longueur mais il reste un jeu fondateur, pour moi

Ensuite, Uwe Rosenberg ré-exploite le principe de pose d’ouvriers avec Agricola qui  permettra à l’auteur de se faire apprécier des joueurs (prix spécial Spiel des Jahres jeux expert 2008). D’ailleurs Caverna (comme Le Havre) est une évolution/déclinaison d’Agricola (mais jouable jusqu’à 7).

Enfin, on peut citer l’importance du jeu à 2,  Patchwork qui en plus de proposer un thème original : la couture, invente un principe de  jeu avec polyominos qui a fait énormément de déclinaisons depuis les 10 dernières années, dans le monde ludique.

Passons à présent, à la table suivante où Alexia (après avoir hypothéqué son habitation pour prendre le jeu en financement participatif !) a présenté magnifiquement Darwin’s Journey à Fabrice et David. Ce jeu italien sortira fin juin, en boutique, dans une version bien moins luxueuse que celle jouée vendredi. Dans le jeu de gestion et de pose d’ouvriers, un à quatre joueurs suivent les pas de Darwin sur des iles tropicales, découvrant les différentes espèces qui les occupent. Ces nombreuses découvertes lui permettront  étayer sa théorie de l’évolution.

Ce titre de Simone Luciani n’est pas à confondre avec sur les traces de Darwin qui parait également ce mois-ci.

On retrouve toute l’originalité de ce genre de jeu et l’école italienne marque encore une fois un gros coup en termes de game design de jeux de gestion. En même temps, l’excellent barrage, du même auteur, avait impressionné il y a 2 ans.

Enfin parlons de la première boite de suspect testée par Béatrice, Magalie, Renaud et Raphael.   

Voici le principe général de ce jeu qui a le mérite d’être réellement accessible et bien écrit

Nous incarnions collectivement Claire Harper détective privée et témoin d’un drame dans un théâtre : un objet lourd s’est écrasé sur la tête d’affiche de la pièce. Est-ce un accident ? Que penser de l’acteur souvent alcoolisé, du technicien qui arrive toujours en retard ? Nos suppositions, inscrites sur un ticket de caisse ont fusé durant 2 bonnes heures !

Comme il est important de parler des auteurs quand on parle de jeu, voici une interview de Guillaume Montiage, inventeur de la gamme suspect chez studio H qui explique sa création

Vendredi soir, l’association a été monopolisé par un seul et même éditeur : super meeple, en effet, nous avons sorti deux titres classés « expert » de cet éditeur.

Renaud et Sebastien, comme vous pouvez le voir sur cette photo, se sont habillés avec la même chemisette pour explorer les mers translucides des Caraïbes avec Maracaibo. Dans ce titre, les joueurs incarnent des navigateurs en quête de reconnaissance. Un tour de jeu se découpe en plusieurs phases : l’exploration qui consiste à avancer notre bateau de plusieurs cases (jusqu’à 7), réaliser des actions à l’aide de vos cartes puis refaire sa main. Le titre n’est pas un card driven simpliste. Les cartes ont plusieurs entrées et les actions sont multiples pour construire une stratégie qui tient sur le long terme. Alexandre Pfister invente un jeu où il faut bien gérer différentes pistes de développement.

Pour vous donner un avis plus construit, voici une vidéo des recettes ludiques.

Continuons notre soirée avec l’incontournable Ark Nova. Je crois avoir déjà expliqué le principe de ce titre qui mêle draft et collection. Véritable phénomène qui a raflé de nombreux prix, le principe est de construire un zoo moderne et lutter pour préserver la survie de certaines espèces animales.

Voici une vidéo qui survole la mécanique de ce jeu (nécessitant tout de même 2 tables pour y jouer convenablement !)

Comme toutes les semaines, petit compte rendu de nos parties, à l’association. Messieurs, mesdames, soyez indulgents vis-à-vis de ma syntaxe et de mon orthographe. Tous le monde le sait, pour l’internet et « pour les citoyens d’Ankh-Morpork, l’orthographe était pour ainsi dire en sus. Ils y croyaient comme ils croyaient à la ponctuation peu importait où on la plaçait du moment qu’elle était là ».

Ce soir, c’est principalement Fabrice qui nous sorti une belle pépite de son sac, une boite de jeu émettant une lumière octarine caractéristique. En vente, à des prix exorbitants sur le marché de l’occasion, le jeu disque-monde Ankh-Morpork de Martin Wallace est une rareté que même le bagage aurait du mal à protéger.

L’action se déroule sur un plateau de jeu représentant la ville d’Ankh-Morpok en haute saison » L’été, était d’ailleurs fort avancé. Plus qu’avancé, même. Il puait ».

Chaque joueur, incarne un personnage ayant un objectif secret (semer le chaos, construire 4 bâtiments…) pour remporter la victoire. Personnellement j’incarnais Vétérini dont l’objectif était de faire trainer au maximum la partie avant la fin du paquet. “Le seigneur Vétérini avait l’habitude de se lever si tôt que le coucher n’était qu’une excuse pour changer de vêtements.”

La mécanique, chaotique, du jeu est dirigée par des cartes toute différentes. Au début de partie, il y eut un bruit imperceptible, comme un bâillement de moucheron.”. A son tour, un joueur joue une carte parmi 5 et active une ou plusieurs des actions qu’elle propose. Il faut arriver tant bien que mal à tendre vers son objectif secret, éviter les trolls et démons et faire preuve de diplomatie. « Si vous voulez un conseil, la diplomatie consiste souvent à paraître beaucoup plus stupide qu’on n’est ».

Honnêtement, Fabrice nous a surpris…On n’avait beau lui « jeter un regard qui disait : Je lis dans tes pensées, même les petits caractères.” personne ne pensait qu’il voulait semer le chaos dans la capitale du disque monde.

Ce jeu, un peu long, très chaotique a le mérite de coller à l’esprit des livres de Terry Pratchett dont Fabrice est un spécialiste. Vous avez pu le remarquer, les phrases en italiques de cet article sont des extraits ou références à des livres du disque monde.

Gwendoline, David, Bruno, Clara, Samuel, Jean-Jacques, Fred, Flo et moi-même ont fait le déplacement ce vendredi pour jouer… Deux tables et donc, 2 ambiances. Je vais bien, sur, vous parler un peu plus du jeu que j’ai pu essayer.

Commençons par un card driven qui sort très régulièrement à l’association. Il s’agit de Terraforming mars Expédition Ares

Voici une petite vidéo pour s’en faire une idée

A la tête de corporation, l’objectif est de rendre la planète Mars habitable (température assez élevé, quantité de dioxygène suffisante…). A son tour, on choisit simultanément une action lors de la planification. Lors de la résolution, seule les types d’actions choisies pourront être activées. Ça combote dans tous les sens et même si Gwendoline est « diminuée avec sa patte folle », elle n’a pas hésité à sortir les 2 extensions : découverte et fondations pour corser la partie ! Même pas peur !

Quant à moi, je me suis frotté à la pèche en jouant à Freshwater fly. Dans ce titre, les joueurs vont pécher des truites à la mouche et tenter de faire des collections de poissons pour maximiser ses points de victoire.

A l’aide de sa carte de pêche, d’un chapeau marron et de son plateau individuel muni d’un moulinet, les joueurs vont devoir faire une action obligatoire qui consiste à collecter un dé présent sur le plateau central représentant une rivière poissonneuse. Ce dé à principalement 2 rôles :

  • Pécher un type de poisson sur la colonne, où se trouve le dé. Bien souvent notre ligne se décale avec le ruissellement de l’eau si bien que notre visée initiale ne correspond pas toujours au poisson voulu. Il faut être aussi bien vigilent sur la couleur de son hameçon pour capturer le poisson
  • Récupérer le dé pour sa valeur et ainsi remonter le poisson avec son moulinet quand il est ferré… Le problème c’est que certaines truites résistent !

Cette mécanique et cette part de chance servent parfaitement le thème (étrange/original) de ce jeu. Bien évidemment, des tuiles et l’accumulation « de finesse » permet de maitriser ce hasard présent bien agréable. La partie, un peu longue, se termine quand un joueur a récupéré 7 poissons.

Je ne pense pas qu’avec ces quelques lignes vous avez bien compris. Voici une vidéo qui explique les grandes lignes de ce jeu :

Ce jeu, réellement agréable, a des sensations et une mécanique qui collent parfaitement à son thème. Merci à Jean-Jacques pour son explication parfaite et son matériel comme toujours upgradé.

Huit joueurs se sont déplacés, hier soir, et certains n’ont pas hésité à endosser le rôle de patrouilleurs dans Oltrée. Ce titre dont la mécanique a été élaboré par Antoine Bauza raconte l’histoire d’un fortin qui doit être géré par les joueurs :  des brigands nous agressent mais d’autres évènements sont aussi de la partie. J’étais persuadé que ce titre était une amélioration de Ghost stories et bien il n’en est rien. Ce jeu coopératif moins mécanique et punitif que son ainé apporte une notion de gestion de ressources associée à une partie plus narrative qui rythme le temps de partie…

Voici une interview qui raconte la genèse du jeu :

Alors que doit-on faire à notre tour ? Un joueur lance un dé qui fait avancer l’histoire… Un évènement permanent arrive pour les joueurs, une situation de conflit est provoquée dans les villages aux alentours bloquant l’effet du lieu ou une péripétie arrive sur une section du plateau. Ensuite les joueurs doivent effectuer 2 actions différentes lors de leurs tours. Ils peuvent de déplacer, collecter des ressources, lutter contre les évènements ou construire des bâtiments dans le fortin pour améliorer nos probabilités de jets lors des actions. La narration est bien présente et l’histoire avance inexorablement au fil des pages d’un paquet appelé « chroniques » qui amène des évènements spécifiques.

La durée de partie est idéale et les joueurs ne savent pas vraiment quelle sera la condition finale pour gagner le scénario. Cette interrogation apporte réellement une sensation de jeu agréable. Le game design du titre est excellent, les règles sont limpides, les illustrations de Vincent Dutrait magnifiques. Studio H, l’éditeur a édité ce titre avec soin. Pas étonnant qu’il a été sélectionné à l’as d’or initié de l’année dernière.

Alors qu’a-t-on vécu hier soir ?  Le plus érudit de nous tous : Conrad (Renaud) a réuni autour de lui 3 jeunes patrouilleurs afin de protéger les habitants de l’ancien empire morcelé. Il n’a pas hésité à calmer une rivalité amoureuse avec ses saines paroles et en distribuant de la nourriture dans un village. La jeune Bérénice (Anthony), évitant les tempêtes de grêle, n’a pas hésité à construire les tourelles nécessaires à la défense des communautés environnantes. Sélina (Raphael) a trouvé très intéressant les ressources délivrées par le portail qui est apparu dans le fortin malheureusement elle n’a pas fait grand-chose quand on avait besoin d’elle et de son érudition.  Pour terminer, c’est Lars (Mael) qui a été le plus héroïque. Il a su motiver les troupes, combattre des diablotins, maitriser un incendie, et surtout terrasser la menace qui a pesé sur nous en fin de partie…

Je remercie Renaud pour la découverte et son attitude au cours du jeu. Connaissant le scénario, il a su se mettre en retrait pour nous permettre de vivre pleinement cette aventure et ses surprises…

Quelques photos de l’expo temporaire sur le jeu de l’oie à Epinal.

Ce jeu serait né en Italie, à Florence, à la fin du XVIème siècle. Au départ, ce titre était un cadeau diplomatique entre les cours européennes. Grace à l’arrivée des versions imprimées sur papier, ce jeu pénètre rapidement dans toutes les catégories sociales.

En France, le jeu de l’oie se réfèrent aux « grecs » et est copié jusqu’au début de XIXème siècle. Considéré comme naif, sa pratique passe rapidement des élites à la sphère enfantine.

A partir des années 1840, une gamme d’image est développé pour les enfants. Au XX ème siècle, les images du plateau sont souvent renouvelées afin d’y apporter une touche éducative, pour appuyer une propagande ou caricaturer la société

On se retrouve, ce soir, à notre salle pour jouer… Ne vous en faites pas, le jeu de l’oie ne sera pas de la partie !