La semaine dernière, le salon le plus important du milieu ludique a eu lieu… Il s’agit du festival de jeux de Cannes. Ce bref article va vous permettre de retrouver quelques compte-rendu audio ou vidéo de cet évènement et découvrir les prochains jeux des 6 prochains mois.

Pour commencer, ce festival est avant tout la cérémonie de l’as d’or que vous pouvez visualiser juste en dessous :

Pas de très grosses surprises pour les jeux primés. Honnêtement Faraway et Trio sont, pour moi, de vraies coup de cœur

Un monde de jeu a réussi à couvrir l’évènement en direct durant de nombreuses heures. Ils ont invité les principales maisons d’édition du milieu. Vous pouvez retrouver les différentes interview en replay sur leur chaine Twitch : https://www.twitch.tv/unmondedejeux

L’équipe de Proxi-jeux ont tenu également un stand en réalisant de nombreuses interview qu’ils vont diffuser prochainement. Ils nous proposent également des compte rendu à chaud de leurs journées. https://podcast.proxi-jeux.fr/

Ludovox nous présente également les jeux qu’ils ont repéré :

Avec un article : https://ludovox.fr/retour-sur-la-37e-edition-du-festival-des-jeux-de-cannes/

Mais aussi en vidéo :

Enfin l’équipe de tu joues ou quoi a réalisé rapidement des interview de plusieurs maisons d’édition :

Une vidéo bilan de la boutique du passe temps et de es-tu games :

Et pour les figurinistes :

Demain, c’est la fête des amoureux et mon objectif est de vous proposer un jeu qui traine dans ma ludothèque sur ce thème.

Il s’agit de Roméo et Juliette, conceptualisé par Jean-Philippe Sahut et Julien Prothière édité par Sylex.

Dans ce jeu coopératif à communication limité, votre objectif est de faire grandir l’amour sur une piste avant que la haine arrive à son maximum. La boite du jeu, magnétique est extrêmement pratique, elle se déplie pour proposer un plateau avec 6 salles. Au centre, les pistes représentant la haine et l’amour mais aussi des cartes qui vont influencer la partie.

Le jeu consiste à faire triompher la romance entre Roméo et Juliette, dans un nombre de tours limité, malgré l’opposition de leur famille respective qui se détestent. Mécaniquement, la haine progresse à chaque fois que des personnages de familles opposés se retrouvent dans la même salle. Seul le père Laurent arrive à apaiser les tensions.

Dans ce jeu à 2, chaque joueur incarne une famille avec un deck spécifique. Après avoir envoyé des missives pour se mettre d’accord sur un lieu où se retrouver (la communication est minimale), les joueurs vont jouer 2 cartes : une désignant où se rend l’un des amoureux et une correspondant à un chaperon de sa famille. On applique ensuite les effets de la tuile (déplacement de personnages…). Si nos amoureux arrivent à se retrouver, l’amour progresse. Malheureusement et pour chaque salle où est présent à la fois les Capulet et les Montaigu, c’est la haine qui progresse (engendrant petit à petit notre défaite)

On se retrouve avec un casse-tête bien difficile. Il est parfois nécessaire de temporiser nos rencontres (quand il y a trop de paramètres incertains) pour optimiser nos déplacements dans un tour suivant. Le jeu possède plusieurs niveaux de difficultés et un fichu pion allégorie de la haine bien casse pied (pour comprendre ce que fait ce pion, vous pouvez voir la vidéo ci-dessous qui explique bien mieux les règles de ce titre).

Ma partie avec Fred s’est jouée sur un fil… Notre amour n’a pas résisté à la pression de nos familles respectives… Et cela par ma précipitation…

On était 12, ce vendredi, à la salle René Peltier, pour élaborer des stratégies, faire glisser des ouvriers colorés, sélectionner des dés et lire des situations de combats dans un livret…

Passons rapidement en revu les 3 jeux sorties ce vendredi… Rapidement, parce que, je suis naturellement paresseux dans l’écriture de l’article du jour !

Commençons par Starship Captains publié par Iello. Dans ce jeu, calquant efficacement la licence star trek, nous devons explorer la galaxie pour réaliser des missions afin de gagner en influence et remporter des points de victoire.

Voici un avant-gout de la mécanique principale de ce jeu :

Ce titre a 2 points plutôt originaux qui provient de la gestion de ses ouvriers… Chaque pion a une couleur permettant de faire des actions spécifiques : l’officier navigateur (rouge) va permettre le déplacement du vaisseau alors que le responsable de la sécurité (jaune) va nous permettre d’abattre des pirates…. Ce point a déjà été réutilisé sur d’autres jeux, c’est vrai… En jouant nos ouvriers, nous les positionnons sur une file d’attente et les 3 derniers, de cette file, ne seront pas disponibles pour la manche suivante… De quoi nous faire réfléchir un moment…

La gestion des dégâts du vaisseau, l’utilisation de robots pour les missions, la possibilité de spécialiser les cadets en officiers permettent de revivre la licence de star trek sans en dire le nom… Mention spéciale à la qualité des illustrations faisant référence à la licence de Gene Roddenberry avec un coté cartoon. Florent et son vaisseau rose, a bien montré sa suprématie et son influence dans notre fédération galactique.

Bruno a apporté un jeu de Ryan Laukat, auteur et illustrateur ayant développé un univers singulier avec des jeux « mécaniques » mais avec l’intention d’apporter un univers singulier et une narration. Le jeu que je vais vous présenter est le 2ème de sa trilogie d’Arzium : Near and Far les royaumes du lointain.

Le principe général est de la pose d’ouvriers. Chaque joueur va contrôler une bande de héros qui va voyager dans des campagnes exposées dans un livre ouvert. Le village va permettre aux joueurs de récupérer des ressources, recruter des aventuriers pour aller plus loin dans l’histoire. Au cours de l’exploration, des menaces tombent sur les joueurs qu’il faut lutter en lançant un dé (pondéré par des capacités et des ressources)

Pour vous donner une petite idée du fonctionnement général et du matériel, voici une vidéo de présentation :

Comme dans le titre précédent de la trilogie (Above and Below), la narration a son importance lors des quêtes. Un adversaire va lire un paragraphe correspondant et va offrir un choix au joueur actif… Cet ensemble, pas si commun que cela, apporte une saveur non négligeable à ce jeu.

Terminons par la présentation d’un autre jeu issu de trilogies célèbres crées par Shem Phillips. Après les mers du Nord et le royaume de l’ouest, Arnaud a apporté le 2ème jeu issu de la gamme des tigres du Sud : Erudits du tigre du sud.

L’objectif thématique est de collecter des manuscrits à travers le monde, de les traduire en Arabe et de les conserver dans la grande bibliothèque de Bagdad. Comme dans beaucoup de jeux experts : les mécaniques s’imbriquent habilement pour générer un casse-tête qui a fait la renommée de cet auteur.

Pour faire court : chaque action réalisée se fait pour soi mais aussi pour l’ensemble de ses adversaires. Un joueur commence son tour en piochant un pool de dés. Ceux- ci vont être placés sur une des actions de son plateau personnel. Il faudra également modifier (comme dans un bag building) ses dés blancs en « les colorant » car certaines actions nécessitent des couleurs spéciales… De plus, la mécanique de jeu intègre des couleurs primaires que l’on combine pour former des couleurs secondaires … je ne suis pas sûr d’être bien clair. Voici une vidéo (comme toujours) de présentation….

Cet opus arrive à mêler énormément de points positifs : une mécanique cohérente proche de son thème, des dés couleurs qui se combinent, un aspect collaboratif dans un jeu compétitif… La durée de partie est toutefois longue… Nos joueurs étaient toujours à se creuser la cervelle à minuit.

Le dernier jeu du sud est prévu pour 2024 (Inventors of the South Tigris) et une nouvelle trilogie a été annoncée cette semaine. Elle sera liée à l’empire byzantin de l’est. Voici une vidéo qui raconte cela :

Whistle stop : un jeu de trains, loin d’être simpliste. L’objectif est de déplacer ses wagons de la côte west vers la côte est des États-Unis en dépensant habilement du charbon. Les blocages entre joueurs sont nombreux. Nos trains vont récolter des marchandises pour répondre à la demande des villes.

Une petite vidéo pour comprendre comment ça fonctionne est toujours plus simple :

La sensation de course est importante. A privilégié à 3 joueurs max car la partie peut sembler longue. Beaucoup comparent ce jeu aux aventuriers du rail… Il est clairement moins grand public…

Les Sancéens ont organisé une soirée géniale hier soir en arrivant à fédérer 42 personnes autours de tables de jeux. Entre des jeux expliqués sans fautes et une pile de crêpes pour la Chandeleur la soirée a été riche en pose de tuiles, lancé de dés, phases d’action.

Nous en reparlerons en AG, mais nous risquons de nous retrouver plus régulièrement à ces soirées mensuelles. J’ai entendu dire que la prochaine serait sur le thème de l’espace.

C’est parti pour un article sur nos recommandations ludiques. Cette fois-ci c’est à Samuel de vous proposer un titre d’un calibre moyen (légèrement plus complexe qu’Azul) dont les règles sont simples mais la mise en situation assez complexe (on peut facilement rester bloquer dans sa construction à cause de contraintes de pose qui donnent tout l’intérêt à ce jeu).

Mais, je n’ai pas encore parlé de son nom : il s’agit de Sagrada imaginé par Daryl Andrews et Adrian Adamescu et édité en France chez Matagot en 2018.

Vous jouez le rôle d’un artisan vitrailliste à Barcelone où votre objectif est d’élaborer un vitrail de la fameuse Basilique Sagrada Familia.

Chaque joueur a devant lui un vitrail où l’objectif est de placer des dés colorés dessus en respectant de nombreuses contraintes : aucune couleurs ou valeurs identiques ne peuvent être posées de manière adjacente. Chaque dé récolté doit être placé à proximité d’un autre enfin certaines cases vous oblige à placer une couleur spécifique ou un chiffre spécifique… Je vous l’ai dit plus tôt, on se retrouve souvent bloqué dans la construction de son œuvre.

Mon vitrail en fin de partie… j’ai réussi à tout compléter : un exploit…

Mécaniquement, un joueur lance un certain nombre de dés (nombre de joueurs x2 +1) et en choisi un. Chacun fait de même jusqu’au dernier joueur qui en pioche 2… Et en sens inverse tous les joueurs en pioche un 2ème. Si bien que le premier joueur du tour va avoir du choix en début mais va devoir prendre l’avant dernier dé à la fin du tour. Cette mécanique excessivement simple engendre des blocages entre joueurs assez savoureux… Notamment en fin de partie lorsque son vitrail est presque totalement terminée.

Une vidéo explique les règles, de ce titre, en quelques minutes :

La présence d’outils (pour compenser la malchance lors du lancé de dés), les objectifs mais aussi les différents vitraux à construire de difficultés croissantes offrent à ce jeu une jouabilité exemplaire. Ce coup de cœur de Samuel est partagé par de nombreux membres de notre association.

Les objectifs communs et les outils disponibles pour la partie en cours

Pour information, une version différente vient d’être commercialisée, il y a peu : il s’agit d’un mix entre un roll and write et un legacy (campagne de plus de 10 scénarios uniques) du jeu présenté ici : Sagrada artisans. Je ne sais pas ce qu’apporte cette version récente.

Terminons cet article par la minute culturelle et locale, en faisant de la pub pour la cité du vitrail de Troyes : https://cite-vitrail.fr/fr qui propose actuellement une exposition temporaire appelée : Francis Chigot – Un monde de lumière.