Alors oui, les jeux de courses ne sont pas vendeurs sur le papier, alors oui le cyclisme est un sport plutôt clivant (soit on adore, soit on s’endort devant) et il y a 2 ans, sort Flamme Rouge, un jeu familial nommé à l’as d’or.

Après avoir (tactiquement) esquivé des parties, j’ai demandé à Fred de me passer la bête pour le tester avec mes enfants et….

… le résultat est plutôt très bon. En créant une mécanique épurée Asger Sams Granerud a su recréer les sensations délicieuses du cyclisme. Oui, je ne suis pas un grand spécialiste de la chose mais mon beau père, oui… Et on peut le dire, en jouant à flamme rouge, je retrouve les termes et les sensations qui font vibrer les puristes de la pédale : aspiration, peloton, attaque, échappée… Pour preuve, regardez cette vidéo où Phal fait jouer des coureurs cyclistes pro.

Pour le principe du jeu, tout est très simple. Après avoir installé le circuit chaque joueur enchaine les phases suivantes…

Phase 1 : Chaque joueur choisit, pour ses 2 coureurs cyclistes, une carte indiquant le nombre de cases de déplacement parmi un choix de 4. Nous dirigeons une équipe de 2 coureurs (un sprinteur et un rouleur ayant un deck de cartes particulier) et l’objectif est d’en avoir un des 2 qui passe en premier la ligne d’arrivée.

Phase 2 : En commençant par le cyclise en tête, chaque joueur avance son coureur d’un nombre de case correspondant à la carte jouée

Phase 3 : En commençant par la fin de la course, les coureurs avancent automatiquement d’une case s’il est séparé d’une case vide du coureur devant. C’est le principe d’aspiration. Enfin les cyclistes faisant l’effort, vont prendre une carte fatigue (avance de 2 cases) qu’ils vont introduire dans le deck de leur coureur.

Je passe sous silence certaines subtilités : météo, montagne ou descente… L’art du jeu est d’arriver à anticiper le mouvement de ses adversaires pour profiter pleinement de l’aspiration. De plus, comme nous dirigeons 2 coureurs, une tactique d’équipe peut être mise en place. La difficulté consiste à ne pas trop « pourrir » sa pioche de cartes et de garder les cartes rapides pour la fin. En effet, la fatigue va rapidement gagner notre paquet de carte, un peu comme les balles dans colt express, et terminer correctement la course peut s’avérer être un bon casse-tête.

Voici une review en vidéo qui sera sans doute plus parlante.

Alors qu’est ce que j’en pense ? On a affaire à un classique épuré, familial et très thématique. Bravo à Gigamic pour cette localisation en France. Idéal à sortir en Juillet lors des longues étapes du tour de France en plaine !

Arnaud , Jean Jacques, Pierre,Bruno, Rudy et d’autres seront à la médiathèque de Troyes pour :

Comme les années passées la programmation présente le jeu dans toute sa diversité : jeux de rôle, de plateau, figurines, cartes, jeux vidéo ou traditionnels avec un public de familles et de « gamers » (650 personnes accueillis en 2019). D’autres manifestations sont attendues, le programme complet est consultable à cette adresse : https://www.tourisme-troyes.com/agenda/la-nuit-du-jeu-et-de-la-lecture-535303
On vous attend nombreux !

Funforge nous a envoyé un mail pour nous présenter leur nouveau Kickstarter :

Namiji sera lancé le mardi 12 novembre à 18h00. Ce n’est pas un Kickstarter exclusif. 

Namiji est le prochain jeu de la gamme Tokaido qui s’est vendue à plus de 450 000 exemplaires dans le monde et traduite en 18 langues. 

C’est une nouvelle aventure que vous propose Namiji et celle-ci se déroule cette fois en mer !

Tokaido et Namiji peuvent en effet se jouer indépendamment l’un de l’autre.

Dans Namiji, vous êtes des pêcheurs du Japon d’autrefois naviguant au Sud de l’archipel nippon, à quelques kilomètres du célèbre Tokaido. Vous allez devoir faire fructifier votre journée en mer pour remporter la partie. Pour cela, vous aurez l’opportunité de contempler de magnifiques espèces marines, de pêcher à la ligne et au filet pour remplir votre casier de poissons colorés, et de relever votre nasse à crustacés.

Vous pourrez profiter d’escales pour améliorer votre matériel de pêche et vous devrez également faire voguer vos offrandes de papier pour satisfaire les divinités maritimes. 

Votre voyage est sur le point de commencer ! 

Jeu : Namiji 
Auteur : Antoine Bauza 

Illustrateur : Naïade 
Editeur: Funforge
Nombre de joueurs : 2 à 5 
Age : 8+ 
Durée : 30 à 45 min 

la petite boite du même format que la première édition des loups garous de Thircelieux

La jeune maison d’édition Gamistoric nous a envoyé généreusement leur jeu : Exégèse rêves de jeux afin que l’association le découvre.

Exégèse  est un jeu de Nicolas Zeutzius et Jean Pierre Hufen. C’est un jeu coopératif où il n’y a pas de vainqueur, ni de perdant mais dont l’objectif est de créer un jeu original… ensemble !

La petite boite est composée d’une cinquantaine de cartes de 2 types, d’un sablier et d’un crayon.

La règle propose de nombreuses variantes mais la mécanique principale est la suivante :

            -Une carte inspiration (contenant des valeurs de dés, des figures de cartes, une illustration centrale…) et une carte esquisse (illustrant une mécanique de jeu) sont placées au centre de la table

Mise en place d’un début de partie

  – Ensuite chaque joueur va proposer ce qu’évoque ces cartes ou la combinaison des 2. 

  – Par la suite, dans une logique de groupe, les joueurs vont tenter de donner une cohérence à l’ensemble en éludant certaines mécaniques ou en précisant certains paramètres.

            – Enfin, après cet échange d’une 10ène de minutes, les joueurs ont la possibilité de tester leur prototype en s’aidant objet dans la pièce où ils se trouvent et en notant leurs réussites !

Donnons la parole à l’un des auteurs de ce jeu : Bonjour Nicolas Zeutzius , Exégèse est un jeu qui flirte entre interprétation d’images et Game design. Peux-tu nous en dire plus ?
Exégèse propose, dans ses règles, une approche ludique et simplifiée de la création du prototype, ce qui fait le jeu c’est autant le fait de créer que d’éprouver ses différentes créations. 
Le jeu propose plusieurs approches, ma préférée est celle qui laisse le hasard décider des cartes et de voir l’émulsion de groupe qui en résulte.
Et après avoir assisté à de nombreuses parties, le fait de choisir la carte esquisse ou de suivre les règles de facilitation de décision par exemple aide à la prise de confiance dans la création de ses propres règles.

Dans les 2 premières phases, les joueurs inventent une règle de jeu puis dans la phase 3 : la mise à l’épreuve, ils vont « jouer » à leur propre création… Comment les quelques cartes d’ Exégèse peut permettre cela ?
Le jeu prévoit la plupart des situations en proposant cartes, dés, lettre, symboles sur les cartes inspiration ce qui permet pour la plupart du temps de palier aux questions matérielles. (Les cartes retournées peuvent faire office de plateau)
Dans tous les cas, il est conseillé d’utiliser aussi son environnement pour agrémenter le matériel, voire s’en inspirer (le tapis, la nappe, les carrelages deviennent plateau de jeu ; les bouchons, feuilles, cailloux des pions… etc)
La durée des parties d’Exégèse varie selon les jeux créés (entre jeu d’ambiance ou de stratégie, ce sont les joueurs qui induiront leur temps de jeu) par contre les règles facilitent la création en moins de 15 min lorsqu’elles sont intégrées.


 Son positionnement en s’inspirant d’illustration est proche d’un Dixit mais est ce qu’ Exégèse s’adresse à  une cible tout public ? N’ayant peu de culture ludique ?
Je l’ai fait jouer à des publics bien plus jeunes qu’indiqué (5-7 ans) mais cela demandait une bonne présence d’animation. J’ai pu aussi le faire jouer dans plusieurs associations avec des publics de tous âges, après tout dépend des joueurs et de leur motivation.
J’ai aussi utilisé le jeu en accompagnement d’ados en difficulté en soutien créatif sur plusieurs séances. On a créé un premier jeu avec exégèse puis les élèves s’en sont emparé et ont fait un proto conséquent.

En quoi Exégèse est-il original ? On pourrait même parler d’un objet ludique non identifié (OLNI) ?   
Ce qui va être déterminant dans la réussite de la partie, c’est souvent comme pour beaucoup de jeux, le groupe de joueurs et sa motivation à jouer. Particulièrement avec Exégèse, où l’on découvre une autre manière d’aborder les règles ce qui, je le conçois, peut dérouter nos habitudes ludiques. 

Lors des différentes parties de jeux (environ 600 à ce jour pour ma part) j’ai pu remarquer quelques constantes : sur 4 jeux, un sera oublié aussi vite qu’il est venu et n’apportera que peu de sourires ; un autre aura apporté une belle tranche de rigolade mais ses règles resteront anecdotiques ; l’un d’entre eux nous aura surpris ; et le dernier mériterait de le pousser pour l’édition

Il nous est arrivé de tenter une partie en étant un peu trop fatigué, on a passé un moment d’anthologie où chacun suivait ses règles dans un jeu de cartes… on s’est rendu compte à la fin que personne ne suivait les mêmes. Mais on avait passé un excellent moment.

Ou encore une création ludique de conquête de territoire par des essences d’arbres, avec un système de saisons, de combat, de renforcement… partie finie avec son test à 5 joueurs en 1h15-1h30 où il ne nous manquait que les graphismes (mais là ça devient vraiment trop long^^)  Et encore tout un tas de souvenirs du morpion à l’aveugle à des jeux à défis définis comme des mini-jeux, une session de jeux debout ou encore du serious game pour entreprise…

Merci de ces précisions Nicolas … 

Les cartes « inspirations » qui nous aident à trouver un thème ou un composant ludique à notre jeu.

Un cadre toujours aussi agréable avec des tentes et assez de tables pour jouer—- légère saturation en milieu d’après-midi toutefois…

Peu de jeux-gamers testés… Salon avec mes enfants oblige….

La Vallée des Viking de W et M Fort stop… jeu qui mélange adresse et stratégie. Les personnages se déplacent comme à « saute-mouton » sur une piste apportant des gains ou permettant de voler de l’argent aux adversaires. Chacun peut ramasser quand un joueur est au bout de la piste. L’originalité vient de la manière de déplacer ces personnages… en lançant une bille sur des quilles… comme au bowling…. Quand on fait tomber la quille rouge, on est obligé d’avancer le pion rouge jusqu’à la case libre suivante. Il mérite amplement une édition chez Haba et son titre de jeu de l’année enfant en Allemagne – signal perdu

Psssssssssssssst— Test de classique comme les aventuriers du rails Londres… Peu de changement avec son grand frère, à part un temps de partie beaucoup plus ramassé. Intéressant pour offrir à des néophytes mais inutile si on possède déjà une boite de la gamme dans sa ludothèque.

Bzzzt- quelques jeux,en exclusivité, étaient présentés : kingdomino duel (qui devient un…. Roll and write ! ) Last bastion (la refonte de ghost stories)… possibilité d’apercevoir les illustrations définitives d’abyss conspiracy

Le plateau de Last Bastion

Début de la transmission, rencontre d’auteurs possible- Dominique Breton pour le jeu Jeanne d’Arc la bataille d’Orléans mais aussi Emmanuel Pontié le game designer, sculpteur et éditeur de Briskars et dernièrement de Kharn Age. biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip

Les sculptures de M Pontié

— Suite du signal —- Test de Yokai qui mélange mémoire et contraintes de communication. L’objectif est de regrouper les Yokai par groupe de couleur. A son tour, dans ce jeu coopératif, les joueurs vont observer 2 cartes parmi les 16, puis en déplacer une puis donner une indication sur une couleur à ses co-équipiers. L’exercice est difficile pour un jeune de 8 ans comme mon fils… nécessité de tester à nouveau. C’est un mélange intelligent entre The mind et hanabi.

Transmission nette—– Découverte de la gamme Twimples et surtout de Catch the king (en ce moment sur KS : https://www.kickstarter.com/projects/2085619232/catch-the-king-a-strategy-asymmetrical-viking-game?ref=user_menu ) C’est une refonte thématique d’un jeu abstrait le tablut. Le plateau sera en néoprène et les pions seront des vikings en résine très réussis. Si vous aimez les jeux abstraits ; vous pouvez y aller, le matériel est très bon…

Le jeu, tel qu’on peut le recevoir avant Noel
la version géante pour le salon

Retour vers Asmodée et pppppppppppppppppppppppppppfffffffffffffffffffffffffffffff….. test de Yum yum island. Partie très drôle avec mon fils et 2 personnes travaillant dans une ludothèque. Laurent Escofier a créé un jeu où il faut larguer des cubes de nourriture dans la bouche d’animaux… à l’aveugle ! Un vrai jeu pour enfant dont les parents ne s’ennuient pas !

Déjà la fin du festival et découverte d’un jeu hybride à venir chez Igiari…. Soviet Kitchen… C’est un jeu coopératif à missions où il faut combiner « des aliments » colorés avec des cartes afin d’obtenir la couleur voulu par l’application. Un jeu « non identifié » très original qui aura peut-être du mal à se renouveler mais qui a le mérite d’exister.